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Les députés italiens votent la confiance au gouvernement Conte

Giuseppe Conte. [ANSA via AP/Keystone - Alessandro Di Meo]
Les députés italiens votent la confiance au gouvernement Conte / La Matinale / 1 min. / le 10 septembre 2019
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a facilement obtenu lundi soir la confiance des députés, auxquels il a promis d'engager l'Italie dans une "nouvelle ère réformatrice", tout en réclamant un coup de pouce de l'Europe sur le budget et l'immigration.

Sur les 606 députés ayant voté, 343 ont accordé leur confiance au gouvernement, 263 l'ont refusée et trois se sont abstenus, selon le décompte officiel.

Dans un discours d'une heure et demie, le chef du gouvernement, reconduit à son poste à la tête d'une nouvelle majorité entre le Mouvement 5 Etoiles (anti-système) et le Parti démocrate (centre gauche), a présenté un "projet politique de grande ampleur" pour la législature censée durer jusqu'en 2023.

Davantage de modération

Il a demandé à la classe politique et aux citoyens plus de modération dans le ton et "plus de sobriété notamment sur les réseaux sociaux" tout en réclamant à ses ministres de la "cohésion et de la loyauté".

La vie de la précédente coalition, unissant le M5S et la Ligue de Matteo Salvini, a été marquée par des disputes, des grossièretés et des polémiques quotidiennes.

Le programme de Giueseppe Conte, présenté comme un "pacte politique et social", reprend les grandes lignes de l'accord de majorité conclu entre M5S et PD et entend "faire renaître le pays sous le signe du développement, de l'innovation et de l'équité sociale".

Relancer la croissance

Premier chantier: relancer la croissance d'un pays au bord de la récession, à travers un budget pour 2020 capable d'éviter une hausse automatique de la TVA, "dans un cadre économique international incertain".

Dans ce contexte, Giueseppe Conte a jugé qu'il fallait "améliorer le pacte de stabilité" de l'Union européenne, qui impose un déficit sous les 3% du PIB et un endettement sous les 60%. L'Italie est à peu près dans les clous pour le déficit annuel mais ploie sous une dette supérieure à 132% du PIB.

Des règles budgétaires trop rigides "risquent de réduire à néant les efforts importants accomplis pour relancer la croissance potentielle du pays", a--t-il argué.

afp/ther

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