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Mort d'Arafat: commémoration et rencontres

Le président Abbas a réclamé une nouvelle fois la fin de la colonisation.
Le président Abbas a réclamé une nouvelle fois la fin de la colonisation.
A l'occasion du cinquième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, le président palestinien M.Abbas a de nouveau exigé un arrêt de la colonisation israélienne. De son côté, Benjamin Nétanyahou, qui a rencontré Nicolas Sarkozy, a indiqué être prêt à parler avec la Syrie.

«Nous ne pouvons pas entrer dans des négociations sans un cadre.
Et nous disons que le cadre, ce sont toutes les résolutions de
l'ONU adoptées ces dernières années, qui prévoient le retour aux
frontières de 1967. Qui y a-t-il de neuf dans cette demande?», a
demandé Mahmoud Abbas lors d'un discours à Ramallah, en
Cisjordanie, devant des dizaines de milliers de partisans.



Le président palestinien a accusé Israël de vouloir faire capoter
une «solution à deux Etats», appuyée par la communauté
internationale, en ne proposant qu'un gel partiel de la
colonisation et une reprise des négociations de paix sans condition
préalable.



Cette exigence figure dans la «feuille de route» pour la paix
établie en 2003 et acceptée par Israël. Le président de l'Autorité
palestinienne a également réclamé le démantèlement de toutes les
colonies juives dans les Territoires occupés, illégales au regard
du droit international.

Main tendue au Hamas

Mahmoud Abbas a par ailleurs tendu la main aux islamistes du
Hamas, qui contrôlent depuis juin 2007 la bande de Gaza. «Nous
avons accepté le document égyptien et nous appelons le Hamas à
faire de même. Nous lui tendons la main en vue d'une
réconciliation», a-t-il dit. Le président du Parlement palestinien,
Aziz Dweik, a lui aussi exhorté le Hamas à la réconciliation avec
le Fatah de Mahmoud Abbas.



Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a immédiatement rejeté
ces appels, qu'il a une nouvelle fois assimilés à une manoeuvre
politique de la part de Mahmoud Abbas. Le Hamas a aussi banni toute
commémoration à Gaza de la mort de Yasser Arafat, symbole de
l'unité palestinienne. Des dizaines d'étudiants d'un établissement
lié au Fatah ont été arrêtés pour avoir brandi des affiches de
l'ancien raïs, selon leurs familles.

Suspens sur la démission

Mahmoud Abbas n'a pas dévoilé ses intentions quant à son avenir
politique après que son entourage a agité ces derniers jours la
menace de sa démission et d'une dissolution des institutions
palestiniennes.



L'enlisement des pourparlers de paix est à l'origine de son
souhait de ne pas solliciter de deuxième mandat présidentiel lors
des prochaines élections palestiniennes, prévues en janvier.
Souhait qui a plongé l'Autorité palestinienne dans une sérieuse
crise politique.



agences/bri

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Israël est prêt à dialoguer avec la Syrie

Israël est prêt à reprendre les pourparlers de paix avec la Syrie "à tout moment" et "sans conditions préalables", a déclaré mercredi un responsable israélien, à l'issue d'un entretien mercredi à Paris du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président Nicolas Sarkozy.

"Nous devons toujours préserver nos intérêts primordiaux et notre sécurité, mais il ne faut pas négliger les signaux sur la volonté de paix émanant de Damas", a indiqué de son côté le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, précisant que des pourparlers avec la Syrie pourraient être engagés.

Des entretiens entre Israël et la Syrie avaient été interrompus lors de l'opération israélienne "Plomb durci" fin décembre 2008-début janvier 2009. Le président Bachar al-Assad doit être reçu vendredi à Paris par le chef de l'Etat français.

La question des deux Etats

Selon Ehud Barak, la rencontre lundi à Washington du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du président américain Barack Obama a créé "une base décisive" pour la relance des pourparlers israélo-palestiniens.

"Cette rencontre a été bonne, importante et constructive. Elle a levé de nombreux obstacles et créé une base décisive pour la reprise des négociations qui nous permettront de parvenir à un accord avec nos voisins, les Palestiniens", a déclaré Ehud Barak mercredi lors d'une cérémonie officielle.

Le ministre, qui dirige le parti travailliste, a ajouté que l'accord en question "permettrait aux deux peuples de coexister dans deux Etats, mettrait fin au conflit et à notre domination sur un autre peuple".

En revanche, de leur côté, Nicolas Sarkozy et Benyamin Nétanyahou n'ont fait état d'aucune avancée sur la question de la colonisation, que le président français souhaite voir gelée mais que le Premier ministre israélien n'entend que limiter.

Les deux dirigeants n'ont fait aucune déclaration à la presse après leur rencontre, qui a duré plus d'une heure et demie. Dans un communiqué laconique, ils indiquent simplement avoir évoqué "les moyens de relancer sans délai le processus de paix au Moyen Orient".

B.Nétanyahou était venu en France pour parler de l'Iran et de ses ambitions nucléaires. Il espérait notamment que Paris fasse davantage pression sur Téhéran.