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La Maison Blanche étudie des baisses d'impôts contre la récession

Les Etats-Unis devraient entrer en récession d'ici l'an prochain. Les économistes en sont convaincus. La Maison-Blanche conteste.
Les Etats-Unis devraient entrer en récession d'ici l'an prochain. Les économistes en sont convaincus. La Maison-Blanche conteste. / 19h30 / 1 min. / le 20 août 2019
La Maison Blanche envisage des baisses d'impôts pour éviter une entrée des Etats-Unis en récession, ont rapporté lundi des médias américains. Elle pourrait également renoncer aux nouveaux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump aux importations chinoises.

Selon le Washington Post, des responsables de la Maison Blanche étudient plusieurs mesures pour stimuler l'économie américaine, dont une baisse temporaire de la taxe sur les salaires pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs.

D'après le New York Times, les Etats-Unis pourraient également renoncer aux nouveaux droits de douane imposés par le gouvernement de Donald Trump aux importations chinoises dans le cadre de la guerre commerciale avec Pékin.

Il s'agit de mesures à l'étude, et les responsables qui en ont eu l'idée n'ont pas encore demandé l'avis du président Donald Trump, lequel devrait en outre obtenir l'aval du Congrès des Etats-Unis, précisent les deux médias.

Récession d'ici à 2021

"Abaisser les taxes sur les salaires n'est pas quelque chose qui soit à l'étude en ce moment", a réagi la Maison Blanche auprès du Washington Post.

La taxe sur les salaires avait déjà été temporairement abaissée en 2011 et 2012 sous le président Barack Obama pour essayer de sortir l'économie américaine de la stagnation consécutive à la crise financière de 2008.

Selon un sondage publié dimanche par la National Association for Business Economists (NABE), près des trois quarts des économistes américains s'attendent à une récession d'ici 2021. Un avis que ne partage pas Donald Trump: "Je ne crois pas qu'il y aura une récession. Nous nous portons terriblement bien", a-t-il affirmé à des journalistes dimanche.

"Nous vivons la fin d'un cycle"

Interrogé dans le 19h30, l'économiste François Savary estime que la première des raisons qui peut expliquer ces craintes concerne l'aspect cyclique de l'économie. En effet, selon lui, les Etats-Unis vivent ici "la fin d'un cycle".

"Ce cycle économique a commencé en 2009. Historiquement, c'est un cycle extrêmement long. Est-ce qu'on peut vraiment envisager durablement que ce cycle ne connaisse pas de phase d'affaiblissement ?", s'interroge-t-il.

Dans un deuxième temps, le spécialiste des institutions financières explique qu'il existe un certain nombre de signes qui peuvent susciter des interrogations. En tête de ceux-ci, il met en avant l'investissement: "Vous avez à l'heure actuelle aux Etats-Unis une croissance acceptable, mais on sent que l'investissement a par contre de la peine à redémarrer".

Et de conclure: "Le président Trump ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Il a conduit une politique qui a été celle de survitaminer l'économie américaine, en faisant des baisses d'impôts, alors que celle-ci n'en avait pas besoin. Dans un deuxième temps, il a couplé ceci avec une politique commerciale extrêmement agressive, qui pèse sur les perspectives, sur la confiance des investisseurs et des entreprises, et c'est quelque chose dont il doit subir les conséquences."

>> Revoir l'interview complète de François Savary :

François Savary "Vous vivez la fin d'un cycle commencé en 2009. L'investissement a de la peine à redémarrer.
François Savary "Vous vivez la fin d'un cycle commencé en 2009. L'investissement a de la peine à redémarrer. / 19h30 / 2 min. / le 20 août 2019

ats/sjaq/ther

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Pas de récession à l'horizon, selon Donald Trump

Le président Donald Trump a assuré mardi que l'économie américaine était "très loin d'une récession", alors que de nombreux économistes prévoient un ralentissement de l'économie des Etats-Unis dans les 12 à 18 mois.

Répondant à des journalistes à la Maison Blanche, le président républicain a estimé que "le mot récession était inapproprié".

"Nous sommes très loin d'une récession", a-t-il lancé. Il a par ailleurs confirmé que son administration examinait la possibilité d'une nouvelle réduction d'impôts. Une réduction "des charges sociales, nous y pensons", a-t-il affirmé.