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New Delhi rétablit des restrictions dans l'Etat du Cachemire indien

Un black-out sur les communications et de fortes restrictions à la circulation avaient été imposés par les autorités indiennes. [Keystone - Farooq Khan]
au moins 4000 interpellations depuis la révocation de l'autonomie du Cachemire indien / Le Journal horaire / 1 min. / le 17 août 2019
L'Inde avait commencé vendredi à assouplir certaines restrictions imposées depuis le 5 août dans le Cachemire. Mais les autorités ont rétabli des mesures après des heurts qui ont éclaté ce week-end dans la ville de Srinagar.

Les tensions demeurent vives dans ce territoire depuis le 5 août, date à laquelle l'Inde a révoqué l'autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu'elle contrôle.

Un black-out sur les communications et de fortes restrictions à la circulation avaient été imposés par les autorités indiennes la veille de l'annonce le 5 août de la révocation de l'article 370 de la Constitution, qui conférait ce statut d'autonomie spéciale à la région himalayenne.

Vendredi, l'Inde avait commencé à assouplir certaines de ces restrictions. Mais des heurts ont été signalés en plusieurs endroits samedi autour de Srinagar, faisant huit blessés, selon les autorités locales.

Les restrictions ont été en conséquence rétablies à la suite de ces incidents, a rapporté l'agence de presse indienne Press Trust of India (PTI), citant des fonctionnaires parlant sous couvert d'anonymat.

Plusieurs milliers d'interpellations

Au moins 4000 personnes ont été interpellées au Cachemire indien depuis la révocation de l'autonomie de ce territoire par New Delhi il y a deux semaines, ont déclaré à l'AFP des sources gouvernementales, donnant pour la première fois une idée de l'ampleur des mesures prises par les autorités pour prévenir des manifestations.

Ces personnes ont été interpellées en vertu de la loi sur la sécurité publique, a précisé à l'AFP un magistrat s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Cette loi controversée permet aux autorités d'emprisonner une personne jusqu'à deux ans sans accusation ni procès.

Les autorités n'ont jamais indiqué officiellement combien de personnes ont été placées en détention depuis le début de cette crise. Elles se sont contentées de confirmer l'arrestation d'une centaine de responsables politiques locaux, de militants et d'universitaires dans les tout premiers jours.

Renforts militaires indiens

Quelque 80'000 paramilitaires indiens supplémentaires ont été déployés dans le Cachemire indien. Un demi-million de soldats s'y trouvent déjà en temps normal.

L'Inde et le Pakistan, qui se sont partagé le territoire du Cachemire après leur indépendance en 1947, se sont depuis livrés trois guerres, dont deux à propos du Cachemire.

afp/cab

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Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé vendredi une réunion à huis clos très attendue sur la situation au Cachemire indien à la demande de la Chine et du Pakistan, alors que des heurts ont opposé des centaines de manifestants à la police. Pékin a proposé l'adoption d'une déclaration, mais les Etats-Unis, la France et l'Allemagne s'y sont opposés.

Le président Donald Trump a appelé de son côté l'Inde et le Pakistan au dialogue. Il a lancé cet appel après s'être entretenu au téléphone avec le Premier ministre pakistanais Irmran Khan.

Sur la défensive, l'Inde a dénoncé des ingérences de la communauté internationale dans ce dossier. Pour New Delhi, la situation au Cachemire relève de ses affaires intérieures.