La disposition prise par Tokyo prendra effet le 28 août, a précisé le ministre nippon du Commerce et de l'Industrie, Hiroshige Seko. En dégradant la Corée du Sud de la catégorie des Etats A (traitement de faveur) à celle des Etats B (autorisation spéciale obligatoire), Tokyo signifie que son voisin n'est pas fiable et qu'il faut s'assurer avant d'exporter qu'il ne va pas utiliser à des fins détournées, militaires notamment, les matériaux et équipements venant du Japon.
La liste concerne 15 catégories regroupant chacune des dizaines de produits, allant des armes à divers appareils électroniques, en passant par des produits chimiques, des matériaux avancés ou encore des équipements pour les navires.
Réaction immédiate
Quelques heures après l'annonce de la mesure nippone, la Corée du Sud a elle aussi annoncé qu'elle allait retirer le Japon de sa "liste blanche" des partenaires commerciaux de confiance.
"Nous continuerons à faire des efforts pour résoudre cette question par la diplomatie", a déclaré le ministre sud-coréen des Finances, Hong Nam-ki, "mais nous allons également retirer le Japon de notre liste blanche et lancer une procédure pour renforcer les contrôles de nos exportations."
La décision japonaise "sape fondamentalement la relation de confiance et de coopération que les deux pays ont établie", a ajouté le ministre. De nombreux différends historiques opposent les deux nations, liés à l'occupation coloniale de la péninsule coréenne par le Japon (1910-1945).
ats/gma