Le texte, déjà adopté par l'Assemblée nationale, a été voté, par 227 voix pour (LR, centristes, majeure partie du groupe RDSE à majorité radicale, Indépendants) et 16 contre (CRCE à majorité communiste). PS et LREM se sont abstenus, ainsi que 4 sénateurs RDSE.
Ce projet de loi actualise les objectifs de la politique énergétique de la France, notamment en prévoyant d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030, et la fermeture des dernières centrales à charbon en 2022. Il décale enfin de 2025 à 2035 la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique.
Les sénateurs ont introduit des objectifs supplémentaires : au moins 27,5 GW d'hydroélectricité en 2028, notamment issue de la "petite hydroélectricité", développement d'au moins 1 GW par an d'éolien en mer jusqu'en 2024 et 8% de biogaz en 2028.
Cette nouvelle mouture doit encore être discutée en commission paritaire mixte. Députés et sénateurs tenteront jeudi prochain de se mettre d'accord sur une version commune, mais l'adoption définitive de la loi a été repoussée après l'été.
Baptême de feu pour Elisabeth Borne
"Il y a des divergences, mais malgré tout je pense qu'il y a aussi des convergences qui permettent une base de discussion intéressante", a estimé Elisabeth Borne, pour qui c'était le baptême du feu en tant que nouvelle ministre de la Transition écologique.
A gauche, Roland Courteau (PS) a jugé qu'il resterait "le texte des occasions manquées", tandis que Fabien Gay partageait "les ambitions affichées", mais regrettait l'absence de moyens.
Enfin l'écologiste Ronan Dantec (RDSE), qui s'est pourtant abstenu, a salué "une évolution très importante du Sénat dans la prise en compte des énergies renouvelables".
afp/nnad