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Le journaliste de RSF jugé en Turquie pour "propagande" a été acquitté

Le représentant de Reporters sans frontières Erol Önderoglu, photographié devant le tribunal d'Istanbul en janvier dernier. [Ozan Kose - AFP]
Le journaliste de RSF jugé pour "propagande terroriste" en Turquie acquitté / Le 12h30 / 1 min. / le 17 juillet 2019
Le représentant de Reporters sans Frontières (RSF) en Turquie, Erol Önderoglu, accusé de "propagande terroriste" pour avoir collaboré à un journal prokurde, a été acquitté mercredi par un tribunal turc.

La décision du juge d'acquitter le journaliste franco-turc Erol Önderoglu, qui n'était pas présent au tribunal, a été saluée par des applaudissements dans la salle d'audience, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Un journaliste-écrivain et la présidente de la Fondation des Droits de l'Homme, qui étaient jugés avec lui, ont également été acquittés.

Tous étaient poursuivis pour avoir participé en 2016 à une campagne de solidarité avec "Özgür Gündem", un quotidien fermé après le coup d'Etat manqué de juillet 2016, car accusé de liens avec la rébellion kurde. Ils risquaient jusqu'à 14 ans de prison.

Alertes sur la liberté de la presse en Turquie

Les trois prévenus étaient poursuivis pour propagande terroriste, apologie d'un crime et incitation à commettre un crime.

En tant que représentant de RSF, Erol Önderoglu avait fait état ces dernières années, rapport après rapport, de la disparition de la liberté de la presse et de l'indépendance judiciaire en Turquie.

C'est enfin une farce qui arrive à son terme. Elle n'a que trop duré.

Johann Bihr, responsable RSF pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale

Mais pour l'un des responsables de RSF, Johann Bihr, qui assistait à l’audience, le soulagement est en demi-teinte. "Erol a passé trois ans en procès avec ses deux collègues. Il a passé 10 jours en détention provisoire. C'était une épée de Damoclès, qui est resté au-dessus de lui pendant toutes ces années. C'était évidemment une profonde absurdité et une profonde injustice, que de traiter en justice Erol, qui a passé toute sa vie à défendre ses collègues et la liberté de la presse et la démocratie", réagit-il. Et de conclure: "C'est enfin une farce qui arrive à son terme. Elle n'a que trop duré".

jvia avec afp

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