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Une lettre cosignée par la Suisse dénonce les internements au Xinjiang

Un camp de redressement dans la province chinoise du Xinjiang. [China Reuters - Thomas Peter]
Une lettre cosignée par la Suisse dénonce les internements au Xinjiang / Le Journal horaire / 30 sec. / le 10 juillet 2019
Vingt-deux pays, dont la Suisse, ont envoyé une lettre aux plus hauts responsables de l'ONU en matière de droits humains. Ils y dénoncent les détentions arbitraires de minorités dans le Xinjiang chinois.

Cette missive a été signée notamment par la France, l'Australie, le Royaume-Uni, le Danemark, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas ou le Japon. Elle est adressée à la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, et au président du Conseil des droits de l'Homme, Coly Seck.

Les cosignataires, qui demandent au Haut-Commissariat de publier le document sur son site, se disent "préoccupés par les rapports crédibles faisant état de détentions arbitraires (...), ainsi que de surveillance généralisée et de restrictions, ciblant particulièrement les Ouïghours et d'autres minorités dans le Xinjiang, en Chine".

>> Ecouter les témoignages recueillis par le correspondant de la RTS : Rescapés de camps de rééducation chinois au Xinjiang, ils témoignent

Jusqu'à un million de personnes internées

Depuis une série d'attentats sanglants au Xinjiang attribués à des membres de la minorité turcophone des Ouïghours, le gouvernement chinois impose des mesures de sécurité draconiennes dans cette vaste région. La Chine est soupçonnée d'avoir interné dans le territoire jusqu'à un million de personnes dans des camps de rééducation. Mais Pékin, qui dément ce chiffre, parle de "centres de formation professionnelle" destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.

"Nous rappelons à la Chine ses obligations de membre du Conseil des droits de l'homme de respecter les normes les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits humains et de coopérer pleinement avec le Conseil", poursuit le courrier.

En mars dernier, Michelle Bachelet avait assuré attendre le "feu vert" de Pékin pour un "accès total" au Xinjiang.

ats/oang

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