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"Trump peut rencontrer le président iranien comme il l’a fait avec Kim"

L'interview de Mike Pompeo (avec traduction) [RTS - Laurent Bleuze]
L'interview de Mike Pompeo (avec traduction) / L'actu en vidéo / 4 min. / le 3 juin 2019
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, au terme de sa visite en Suisse, affirme dans une interview à la RTS que le président Trump est disposé à rencontrer le président iranien, comme il l’a fait avec Kim Jong-un, "si une discussion sérieuse est engagée".

Le patron de la diplomatie salue les efforts de la Suisse comme "puissance protectrice en Iran". Évoquant un possible numéro de téléphone passé par les Suisses à Téhéran, il commente: "Les Iraniens savent comment nous appeler. Ils ne l'ont pas encore fait."

Une CIA agressive et brutale? "C'est le cas"

Mike Pompeo assume pleinement les propos qu'il avait tenus comme chef de la CIA, avant de devenir secrétaire d'Etat, concernant la mission d'une CIA "agressive et brutale": "Je ne gère plus la CIA, mais c'est le cas! J'aimerais être sûr que l'Amérique est couronnée de succès, que l'Ouest est couronné de succès. Que nos pays utilisent leur pouvoir de manière appropriée pour obtenir ces résultats", dit-il.

"Trump peut rencontrer le président iranien comme il l’a fait avec Kim"

L'administration Trump, naguère soupçonnée de tentation isolationniste, ne cache pas sa volonté d'intervention dans plusieurs régions du monde, dans les propos du secrétaire d'Etat, mentionnant aussi le Venezuela.

Il marque aussi son intérêt pour les changements qu'il observe en Europe, tels que le Brexit ou la crise des gilets jaunes: "Ce n'est pas ce que veut ou non l'Amérique mais ce que veulent les citoyens de ces pays. Nous avons suivi ce qui se passe au Royaume-Uni, ce qui se passe en France avec les manifestants, ce qui se passe en Italie, c'est la réalité. Que les chefs d'Etat doivent comprendre et utiliser pour leur propre population. C'est ce que veut l'Amérique. Le président Trump dit 'l'Amérique d'abord', ça veut dire aussi avoir des partenaires aux quatre coins du monde."

"Plus facile de travailler avec un pays qui n'a pas la couche de l'Union européenne"

Tirant le bilan de sa visite en Suisse, Mike Pompeo souligne la proximité des vues sur la politique et l'économie, mais aussi la capacité de traiter directement avec les autorités suisses: "Parfois c'est plus facile de travailler avec des pays qui n'ont pas la couche de l'Union européenne au-dessus d'eux, c'est certain. Ils ont une capacité à prendre des décisions plus rapidement. Nous apprécions cela", souligne-t-il.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur la visite de Mike Pompeo en Suisse :

En visite à Berne, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo loue les bons offices suisses.
En visite à Berne, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo loue les bons offices suisses. / 19h30 / 1 min. / le 3 juin 2019

dr

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