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Netflix veut boycotter la Géorgie si l'Etat durcit sa loi sur l'avortement

Le responsable du contenu de Netflix, Ted Sarandos. [Invision/AP - Richard Shotwell]
Netflix veut boycotter la Géorgie si l'Etat durcit sa loi sur l'avortement / Le Journal horaire / 49 sec. / le 29 mai 2019
Netflix, qui produit plusieurs séries et films tournés en Géorgie, a annoncé mardi qu'il cesserait de le faire si l'Etat américain applique une loi durcissant les critères permettant aux femmes d'avorter.

La Géorgie a adopté début mai le contenu d'une loi interdisant les avortements dès que les battements du coeur du foetus sont perceptibles, soit environ à la sixième semaine de grossesse.

"Nous avons beaucoup de femmes qui travaillent sur les productions en Géorgie, dont les droits, ainsi que ceux de millions d'autres, seront sévèrement restreints par cette loi", a réagi le responsable du contenu de Netflix, Ted Sarandos, cité par le New York Times. Il ajoute vouloir "travailler avec l'Union américaine pour les libertés civiles afin de combattre" ce texte "devant les tribunaux".

"Repenser l'investissement"

Si la loi prenait effet en janvier 2020, Netflix annonce qu'il "repenserait l'entier de son investissement en Géorgie", où il tourne notamment les séries "Stranger Things" et "Ozark".

Plusieurs acteurs, dont Jason Bateman et Alyssa Milano, ont aussi appelé au boycott des tournages dans l'Etat. Les grands studios, Warner Bros ou Disney, se sont eux faits discrets.

Jessica Vial

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Des conditions fiscales propices au cinéma

L'Etat de Géorgie est devenu un lieu de production cinématographique majeur il y a environ une décennie, en attirant les producteurs avec des conditions fiscales particulièrement intéressantes: ceux-ci peuvent réclamer 20% de crédit d'impôt, et 10% supplémentaires si un logo spécial de l'Etat, représentant une pêche, apparaît dans les crédits du film.

Plusieurs volets des "Hunger Games" y ont notamment été tournés, mais aussi des productions "Captain America" et "Black Panther".

Selon le New York Times, le cinéma et la télévision sont la source de 92'000 emplois dans cet État et génèrent des revenus annuels de 2,7 milliards de dollars.