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L'usage de Facebook Live restreint par le réseau social après Christchurch

Un internaute regarde un match de football en direct sur Facebook. (Image d'illustration) [dapd - Gerit Borth]
A l'occasion de l'"appel de Christchurch" contre l'extrémisme en ligne, Facebook restreint l'usage de sa plateforme Live / Le Journal horaire / 47 sec. / le 15 mai 2019
Facebook a annoncé mercredi restreindre l'usage de sa plateforme Live de vidéo en direct, dont s'est servi le tueur de Christchurch en Nouvelle-Zélande pour diffuser le massacre de 51 personnes dans des mosquées mi-mars.

Le réseau social avait été très critiqué pour avoir tardé à interrompre la vidéo, dont des images s'étaient très rapidement répandues sur internet. Le groupe avait alors promis de revoir les conditions d'usage de Live mais sans prévoir de différer les diffusions.

Désormais, les utilisateurs enfreignant les règles d'utilisation du réseau social, notamment celles proscrivant les "organisations et individus dangereux", n'y auront plus accès pendant un certain temps, et ce dès la première infraction.

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a estimé qu'il s'agissait d'un "bon premier pas".

"L'attentat terroriste du 15 mars a mis en lumière la façon dont la diffusion en direct d'images en streaming peut être mal utilisée pour propager de la haine. Facebook a fait un premier pas tangible pour arrêter cette tactique répétée sur leur plateforme", a détaillée Jacinda Ardern.

Trente jours de bannissement

A partir de mercredi, toute personne ne respectant pas les règles relatives aux contenus extrêmistes se verra interdire dès sa première infraction l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée, par exemple 30 jours.

De plus, le groupe a répété qu'il avait été confronté, dans le cas de Christchurch, à un défi technique: ses systèmes ont eu du mal à identifier les différentes versions et montages des images issues de la vidéo originale.

Il annonce donc investir 7,5 millions de dollars dans des partenariats avec trois universités pour améliorer l'analyse d'images fixes et de vidéos.

"L'appel de Christchurch"

Ces annonces coïncident avec le lancement mercredi à Paris d'un "appel de Christchurch" contre l'extrémisme en ligne, par le président français Emmanuel Macron et Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, en présence d'autres dirigeants, chefs d'Etat et patrons du numérique.

Vingt-six pays et géants d'Internet ont rallié mercredi "l'appel de Christchurch" pour lutter contre les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents. Par cet appel, les plateformes internet, dont les leaders Facebook et Google ainsi que leurs filiales WhatsApp, Instagram et YouTube, s'engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par "leur retrait immédiat et permanent", précise l'appel publié par l'Elysée.

afp/pym

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