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La dernière détenue pour la mort du demi-frère de Kim Jong Un libérée

La deuxième accusée dans l'enquête sur le meurtre de Kim Jong Nam, une Vietnamienne de 30 ans, a été libérée. [Keystone - Vincent Thian]
La dernière détenue pour la mort du demi-frère de Kim Jong Un libérée / Le Journal horaire / 18 sec. / le 3 mai 2019
Une Vietnamienne, dernière détenue dans l'enquête sur l'assassinat en Malaisie du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a été libérée vendredi. L'accusation de meurtre a été abandonnée, au profit d'une peine pour blessures avec des armes dangereuses.

La détenue a quitté vendredi sa prison près de Kuala Lumpur, a indiqué son avocat. Un fonctionnaire du tribunal a également confirmé la libération.

Après des pressions diplomatiques vietnamiennes, le parquet malaisien avait abandonné le 1er avril l'accusation de meurtre à son égard, et opté pour celle d'avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses.

La Vietnamienne avait alors plaidé coupable du nouveau chef d'accusation, et avait été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois de prison par la Haute cour malaisienne de Shah Alam. Sa libération vendredi tient compte de la détention provisoire effectuée et de remises de peine pour bonne conduite.

L'ancienne coiffeuse, âgée de 30 ans, devait rentrer au Vietnam vendredi soir après d'ultimes formalités d'immigration.

Co-accusée libérée en mars

La jeune femme était restée seule depuis plus d'un mois sur le banc des accusés pour le meurtre spectaculaire à l'agent neurotoxique de Kim Jong Nam, un détracteur du régime nord-coréen, à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017. Sa co-accusée indonésienne, âgée de 27 ans, avait bénéficié d'une libération surprise le 11 mars.

"Les assassins n'ont pas été présentés à la justice", a regretté l'avocat de la Vietnamienne. Pour les défenseurs des deux femmes, les véritables responsables du meurtre de Kim Jong Nam sont des agents nord-coréens.

Le procès des deux femmes avait débuté en octobre 2017. Elles risquaient la peine de mort par pendaison si elles étaient reconnues coupables de meurtre, selon la législation malaisienne.

afp/jvia

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Rappel des faits

Kim Jong Nam était mort en février 2017, après avoir reçu sur le visage du VX, un agent neurotoxique, version hautement mortelle du gaz sarin considérée comme une arme de destruction massive. Une vidéo montrant les deux femmes s'approcher du frère de Kim Jong Un à l'aéroport de Kuala Lumpur, et l'une d'entre elles placer ses mains sur le visage de la victime.

Les deux femmes avaient rejeté les accusations pesant contre elles. Elles avaient expliqué avoir été piégées par des agents nord-coréens et pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.

L'assassinat avait provoqué une crise diplomatique entre Kuala Lumpur et Pyongyang, avec expulsion réciproque des ambassadeurs et interdiction faite aux ressortissants de l'autre pays de quitter le territoire.