Si elle assure les rendez-vous inhérents à sa fonction elle n'intervient plus activement dans la politique intérieure: par exemple, elle était absente samedi dernier à Münster, lors du lancement de la campagne de son parti, la CDU/CSU, pour les élections européennes.
Angela Merkel n'assistera d'ailleurs à aucun meeting de cette campagne, sauf au dernier, le 24 mai, mais là, c'est parce que d'autres chefs d'Etat étrangers seront présents.
Cohérence
Par ailleurs, ce n'est pas elle qui a répondu aux dernières propositions d'Emmanuel Macron sur l'Europe, mais Annegret Kramp-Karrenbauer, la nouvelle présidente de la CDU, élue à la tête du parti en décembre dernier.
Reste que cette discrétion, voire cette absence, est cohérente avec les déclarations de la chancelière, elle qui avait annoncé le 29 octobre dernier qu'elle ne serait plus présidente de la CDU et qu'elle arrêterait la politique à la fin de sa législature en 2021.
Réunion extraordinaire
L'annonce de la tenue d'une réunion extraordinaire de la direction de la CDU après les élections européennes du 26 mai a accéléré les spéculations sur un départ prématuré. Certains imaginent que ce serait peut-être l'occasion de proclamer un nouveau départ, une réorganisation dans le camp conservateur.
Un mouvement qui ne ressemblerait toutefois pas à l'intéressée. Angela Merkel fait d'ailleurs tout pour démentir ces spéculations: elle signale au passage qu'elle n'a pas de "plan surprise" dans ses affaires, et répète qu'elle ira au bout de sa législature. Du reste, la grande majorité des Allemands, (71%) ne souhaitent pas qu'elle s'en aille avant 2021.
Blandine Milcent/pym