Publié

Une manifestation tendue au siège du gouvernement albanais à Tirana

Des milliers de manifestants se sont réunis devant le siège du gouvernement albanais à Tirana. [Reuters - Florion Goga]
Une manifestation tendue au siège du gouvernement albanais à Tirana / Le Journal horaire / 16 sec. / le 16 février 2019
Des milliers de manifestants protestaient samedi dans une ambiance tendue devant le siège du gouvernement albanais à Tirana. Les forces de l'ordre ont utilisé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour les repousser.

Répondant à l'appel de l'opposition, les manifestants réclamaient le départ du Premier ministre socialiste Edi Rama, au pouvoir depuis 2013, qu'ils accusent de "corruption". Ils ont plusieurs fois forcé un cordon de protection et occupé le parvis devant le siège du gouvernement.

Une situation "hors de contrôle"

Un groupe d'une centaine de manifestants a d'abord jeté des fumigènes et des pierres en direction de l'immeuble du gouvernement, gardé par un important dispositif policier, en scandant "Rama, va-t-en !".

Plusieurs fenêtres de l'immeuble ont été brisées par des jets de pierres. Une dizaine de manifestants ont également tenté de pénétrer dans le bâtiment après avoir essayé de défoncer la porte d'entrée, mais ont été repoussés par les policiers qui se trouvaient à l'intérieur.

Un manifestant s'apprête à lancer un projectile sur l'immeuble du gouvernement albanais. [Reuters - Florion Goga]

"La situation est hors de contrôle", a déclaré à la presse, au milieu de la foule, Lulzim Basha, chef du Parti démocratique (centre droit), principale force de l'opposition.

Il a accusé la police d'avoir laissé les manifestants s'approcher du bâtiment pour les "inciter à la violence" et permettre à Edi Rama d'en "accuser l'opposition".

Deux policiers et quatre manifestants blessés

Deux policiers ont été blessés et hospitalisés, alors que quatre manifestants ont été soignés pour troubles respiratoires, a annoncé le ministère de la Santé.

Des milliers de manifestants étaient toujours rassemblés devant le siège du gouvernement en début d'après-midi, selon une journaliste de l'AFP.

afp/dsr

Publié

Le Premier ministre accusé de collusion avec le crime organisé

L'opposition, composée de cinq partis de centre droit et de centre gauche, accuse le Premier ministre socialiste Edi Rama de "collusion avec le crime organisé" et d'avoir "plongé le pays dans la corruption et la misère". Elle réclame la formation d'un gouvernement technique qui serait chargé d'organiser des élections législatives anticipées.