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L'ambassadeur de France en Italie Christian Masset retourne à Rome

Christian Masset, ambassadeur de la France en Italie. [Keystone/EPA - Etienne Laurent]
L'ambassadeur de France en Italie retourne à Rome vendredi / Le Journal horaire / 30 sec. / le 15 février 2019
Rappelé à Paris le 7 février, l'ambassadeur de France en Italie sera de retour à Rome vendredi. Les présidents Sergio Mattarella et Emmanuel Macron se sont parlés et ont réaffirmé l'importance des liens entre les deux pays.

La ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau a annoncé vendredi sur la chaîne RTL le retour de l'ambassadeur Christian Masset. "Le président Sergio Mattarella a appelé le président Macron, a-t-elle expliqué. Ils ont dit ensemble à quel point l'amitié entre la France et l'Italie était importante, à quel point les deux pays ont besoin l'un de l'autre." Le rappel d'un ambassadeur est une décision tout aussi inédite entre la France et un autre pays membre de l'Union européenne.

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L'ambassadeur avait été rappelé après plusieurs déclarations des deux chefs politiques du gouvernement populiste italien, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du mouvement 5 étoiles. "Nous avons entendu des leaders qui s'étaient laissé aller à des paroles ou à des comportements franchement inamicaux et inacceptables montrer qu'ils regrettaient", a-t-elle ajouté à leur propos.

Risque de rechute

Les tensions diplomatiques se sont cristallisées suite à une escalade verbale qui a débuté en juin. Emmanuel Macron dénonçait alors le "cynisme" et "l'irresponsabilité" du gouvernement italien qui a refusé d'accueillir le navire Aquarius et les 630 migrants à son bord. En janvier, Luigi Di Maio et Matteo Salvini ont déclaré soutenir le mouvement des gilets jaunes mobilisés contre le chef d'Etat français, qualifié de "très mauvais président" par le ministre italien de l'intérieur.

La France n'exclut pas des "risques de rechute" dans la relation bilatérale, alors que les deux responsables ont fait d'Emmanuel Macron leur cible privilégiée dans l'affrontement entre libéraux ou progressistes et antisystèmes en vue des Européennes.

afp/ani

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