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Le président vénézuélien Nicolas Maduro rejette l'ultimatum européen

Nicolas Maduro ne veut pas organiser de nouvelle présidentielle au Venezuela. [EPA/Prensa Miraflores]
Le président vénézuélien Nicolas Maduro rejette l'ultimatum européen / La Matinale / 1 min. / le 4 février 2019
Le chef de l'Etat vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté dimanche soir l'ultimatum de plusieurs pays européens pour l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle.

Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta, Nicolas Maduro a déclaré qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ.

L'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, exigeaient de Nicolas Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée, faute de quoi ils reconnaîtraient à partir de lundi Juan Guaido, 35 ans, comme président.

>> Les explications d'Anouk Henri dans la Matinale :

Au Venezuela, Juan Guaido qui s'est autoproclamé président, pourrait bien être reconnu lundi par plusieurs pays européens après le rejet par Nicolas Maduro de l'ultimatum qu'ils avaient lancé. [Carlos Barria]Carlos Barria
Alors que Nicolas Maduro a rejeté l'ultimatum européen, Juan Guaido devrait être reconnu président du Vénézuela / La Matinale / 3 min. / le 4 février 2019

Souveraineté en question

"Pourquoi faut-il que l'Union européenne dise à un pays qui a déjà des élections qu'il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l'ont gagnée?", s'est interrogé Nicolas Maduro, qui s'exprimait depuis Caracas.

"Ils tentent de nous coincer avec des ultimatums pour nous obliger à en venir à une situation extrême de confrontation", a-t-il poursuivi.

Le président américain Donald Trump a lui déclaré qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes américaines au Venezuela.

agences/br

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Réunion de crise

Quelques heures après l'expiration de cet ultimatum, Ottawa doit accueillir lundi matin une réunion de crise des ministres des affaires étrangères du Groupe de Lima, qui regroupe le Canada et une dizaine de pays latino-américains.

Des "participants de l'ensemble de la communauté internationale" devraient également se joindre aux discussions, selon le ministère canadien des affaires étrangères. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo y participera par vidéoconférence, a indiqué le département d'Etat. Et l'Union européenne pourrait aussi y prendre part.