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Pour leur acte 12, les gilets jaunes ont ciblé les violences policières

L'acte 12 des "gilets jaunes" était dédié aux manifestants blessés : Interview de Sébastien Roché [Keystone/EPA - Yoan Valat]
L'acte 12 des "gilets jaunes" était dédié aux manifestants blessés : Interview de Sébastien Roché / Forum / 7 min. / le 2 février 2019
Les gilets jaunes ont à nouveau défilé dans les rues de France samedi pour une douzième journée de manifestations. Celle-ci était marquée par un défilé à Paris contre les violences policières.

Un total de 13'800 personnes ont manifesté à Paris dans cet acte 12 des gilets jaunes dédié aux manifestants blessés par la police, selon un décompte publié par l'afp. Les manifestants ont dénoncé l'usage par les forces de l'ordre des lanceurs de balle de défense (LBD), mis en cause dans plusieurs graves blessures. Des échauffourées ont éclaté à la fin du défilé.

Plus de 5000 personnes sont aussi descendues dans les rues de Valence, contre 4500 à Bordeaux et 2000 à Caen.

Samedi dernier, les autorités avaient recensé 4000 manifestants dans la capitale et 69'000 sur l'ensemble de la France, des chiffres régulièrement contestés par les gilets jaunes, qui accusent le gouvernement de minorer la mobilisation.

Des heurts ont éclaté à Paris après la manifestation. [Keystone - EPA/Yoan Valat]
Des heurts ont éclaté à Paris après la manifestation. [Keystone - EPA/Yoan Valat]

Contre les LBD

Les gilets jaunes ont notamment défilé derrière une banderole réclamant l'"interdiction des grenades et des LBD" et un kaléidoscope montrant des visages tuméfiés. Figure du mouvement et gravement blessé à l'oeil la semaine dernière, Jérôme Rodrigues a été acclamé avant de quitter le cortège sous escorte.

Saisi en urgence, le Conseil d'Etat - la plus haute juridiction administrative française - a toutefois estimé vendredi que le risque de violences dans les manifestations rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir" aux LBD, une décision jugée "incompréhensible" par des gilets jaunes.

>> Lire aussi : L'usage du lanceur de balles de défense maintenu en France

"S'il n'y avait pas de magasins pillés, de barricades érigées, de voitures brûlées, de bâtiments publics saccagés (...), si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés", a estimé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, promettant un dispositif policier "puissant" pour ce douzième samedi de mobilisation.

ats/afp/lan

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