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Matteo Salvini refuse encore de laisser débarquer des migrants en Sicile

Le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini. [Keystone/EPA - Riccardo Antimiani]
Matteo Salvini refuse à nouveau de laisser débarquer des migrants en Sicile / Le Journal horaire / 1 min. / le 28 janvier 2019
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini continue de prôner la fermeté vis-à-vis des migrants. Malgré le mauvais temps en mer, le leader de la Ligue a encore refusé catégoriquement de laisser 47 personnes débarquer en Sicile.

Les 47 migrants, parmi lesquels figurent 13 mineurs, ont été repêchés le 19 janvier dernier au large des côtés libyennes par le bateau Sea Watch 3, battant pavillon néerlandais. L'embarcation se trouve désormais à proximité de Syracuse, en Sicile, en proie au mauvais temps.

Mais Matteo Salvini refuse de faire descendre les passagers, estimant que l'ONG allemande qui les a secourus aurait pu les débarquer auparavant en Libye, en Tunisie ou à Malte.

Pas des enfants, affirme Salvini

Les élus de l'opposition, de nombreuses associations et le Haut commissariat pour les réfugiés dénoncent une situation "critique" et appellent à une solution "urgente", notamment pour les mineurs.

Pas question, a répondu Matteo Salvini, pour qui les mineurs ne sont pas des enfants. Ils ont, selon ses informations, près de 18 ans. De manière plus générale, le ministre de l'Intérieur a répété qu'il ne changera pas d'avis: "Les ports italiens resteront fermés", a-t-il martelé, invitant l'Allemagne et les Pays-Bas à prendre en charge les 47 migrants.

Fermeté des Pays-Bas

Même si le Sea Watch 3 bat pavillon néerlandais, les Pays-Bas n'accéderont pas à la demande de l'Italie d'accueillir les migrants, a de son côté déclaré le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité. Celui-ci a précisé qu'il attendait un accord à long terme pour distinguer réfugiés et migrants économiques.

"Ceux qui n'ont pas droit à une protection internationale doivent être renvoyés immédiatement à leur arrivée aux frontières de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

boi avec Eric Joszef et reuters

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Second bras de fer en un mois

C'est la deuxième fois en un mois que le navire de l'ONG allemande Sea Watch se retrouve bloqué au large avec des migrants à bord, sans port sûr où accoster.

Le dernier bras de fer entre Rome et l'ONG s'est terminé au bout de dix-neuf jours, par un accord conclu entre huit pays dont l'Italie pour accueillir une cinquantaine de personnes.