Des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l'ordre et une trentaine de jeunes encagoulés, qui ont réussi à s'infiltrer dans la manifestation et jeté des projectiles en tentant de forcer la clôture du Parlement. Les forces anti-émeutes ont riposté en lançant des gaz lacrymogènes, ce qui a provoqué la dispersion de nombreux manifestants, visiblement gênés par les fumées.
La police a dénombré 60'000 personnes au début de la manifestation vers 13h00. Les organisateurs en ont compté plus de 100'000.
Centre de la ville fermé
"Référendum pour (le nom de) la Macédoine", était inscrit sur une grande banderole. La police était sur le pied de guerre avec près de 2000 policiers, des drones et des hélicoptères, selon une source policière.
Le centre d'Athènes était fermé à la circulation depuis dimanche matin, ainsi que les stations de métro proches de Syntagma. Parmi les manifestants, figuraient quelques groupes religieux orthodoxes et certains popes.
De nombreuses manifestations contre cet accord ont eu lieu à Athènes et à Thessalonique (nord) depuis le début des négociations il y a un an et demi. L'une des plus importantes à Athènes s'est déroulée le 4 février 2018 avec la participation de près de 140'000 personnes.
ats/ther
Un litige qui dure depuis près de 30 ans
L'accord sur le nouveau nom de la Macédoine, signé entre Athènes et Skopje en juin dernier, vise à mettre fin à un litige de près de 30 ans entre les deux pays voisins en rebaptisant ce petit pays balkanique "République de Macédoine du Nord".
Ratifié il y a dix jours par le parlement macédonien, cet accord sera débattu cette semaine au parlement grec avant un vote crucial d'ici à la fin de la semaine.
De nombreux habitants, en particulier ceux de la province du nord de la Grèce portant le même nom que le pays frontalier, estiment que l'appellation "Macédoine" n'appartient qu'au patrimoine historique grec.