"Nos forces ont commencé à se retirer la nuit dernière du port d'Hodeïda, comme convenu en Suède", a confirmé un porte-parole des Houthis au micro de la chaîne de télévision du mouvement.
Après une semaine de négociations, les miliciens pro-iraniens qui tiennent la ville portuaire et la coalition sous commandement saoudien, qui soutient les forces gouvernementales, ont accepté de cesser le combat et de se retirer.
La trêve est entrée en vigueur le 18 décembre et l'accord prévoit également le retrait des forces présentes dans les ports de Salif et de Rass Issa, voisins de celui d'Hodeïda par lequel transite l'essentiel de l'aide humanitaire destinée aux millions de Yéménites menacés par la famine.
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Des observateurs de l'ONU
Une équipe d'observateurs de l'ONU chargée de veiller au respect du cessez-le-feu est arrivée à Hodeïda dans la semaine. Elle est dirigée par l'ancien général néerlandais Patrick Cammaert, qui doit également présider un comité de coordination du redéploiement, dans lequel les deux camps sont représentés. Les premières réunions ont eu lieu cette semaine.
Du côté des forces gouvernementales, qui tiennent certains quartiers du sud de la ville, on dit avoir besoin de temps pour vérifier la réalité du retrait des Houthis. "Ils pourraient se contenter de remplacer leurs hommes par des soit-disant gardes-côtes", a expliqué un de leurs représentants.
La trêve d'Hodeïda, premier développement positif depuis le début du conflit en 2014, entre dans le cadre des mesures de confiance censées ouvrir la voie à un cessez-le-feu global et à un processus de paix.
afp/boi