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Rome espère un accord avec Bruxelles sur la question du budget

La Commission européenne poursuit son bras de fer avec  l'Italie. [NurPhoto/AFP - Alberto Pezzali]
Rome optimiste sur les chances d'un accord avec Bruxelles / Le Journal horaire / 22 sec. / le 18 décembre 2018
Rome attend une issue positive de la réunion prévue mercredi à Bruxelles sur le projet de budget italien pour 2019, mais reste prudente tant que la procédure n'aura pas été menée à son terme.

"Il y a des motifs raisonnables de s'attendre à ce que la proposition de budget soit portée demain à l'attention de la Commission et que l'issue soit positive pour l'Italie", a déclaré une source proche de la présidence du Conseil italien. "Mais il est nécessaire d'attendre que la procédure soit menée à son terme afin de considérer que la négociation est tout à fait conclue."

Cette déclaration tempère les propos tenus plus tôt par une porte-parole du ministre italien de l'Economie, Giovanni Tria, qui affirmait que la Commission et Rome avaient trouvé un accord et qu'il serait formalisé mercredi à Bruxelles.

Sans entrer dans les détails, le co-vice-président du Conseil, Matteo Salvini, s'est dit "grandement satisfait" de l'issue des discussions budgétaires, ajoutant que le projet allait permettre d'aide des "millions d'Italiens" en 2019.

Violation des règles budgétaires européennes

La Commission européenne avait rejeté en octobre une première version du projet de budget préparé par la coalition formée par la Ligue d'extrême droite et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) au motif qu'il violait les règles budgétaires européennes en prévoyant un déficit de l'ordre de 2,40% du PIB en 2019.

Bruxelles insiste pour que l'Italie réduise son déficit structurel, afin d'alléger le fardeau de sa dette publique, qui dépasse les 130% de son PIB.

Selon une source gouvernementale italienne, la Commission a accepté le nouvel objectif de déficit budgétaire fixé par Rome à 2,04% du PIB italien.

reuters/gma/sjaq

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"Bon espoir"

Invité mardi matin sur RTL, Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, avait déclaré avoir "bon espoir" de parvenir à un accord avec Rome.

"Je suis en train de travailler ardemment, presque jour et nuit (...) pour que l'Italie ne soit pas (...) sanctionnée", a-t-il dit. "Nous travaillons d'arrache-pied (...) pour faire en sorte que l'Italie puisse mener la politique qu'elle veut mais qu'elle le fasse en respectant les règles."