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Le "Wir schaffen das" d'Angela Merkel salué par le patronat allemand

Ingo Kramer, président de la fédération patronale BDA. [DPA/Keystone - Wolfgang Kumm]
L'intégration des réfugiés sur le marché du travail allemand jugée concluante / Le 12h30 / 1 min. / le 14 décembre 2018
Après avoir essuyé les critiques, Angela Merkel récolte les premières louanges de sa politique migratoire. Le représentant du patronat allemand a déclaré vendredi que l'intégration des réfugiés avait été plus rapide que prévu.

Les personnes réfugiées en Allemagne depuis 2015, à l'origine de tensions politiques récurrentes, s'intègrent beaucoup plus rapidement que prévu sur le marché de l'emploi, estime le président de la fédération patronale BDA, dans une interview au quotidien régional Augsburger Allgemeine.

Ingo Kramer se dit lui-même étonné de la rapidité de l'intégration des réfugiés sur le marché du travail allemand. Sur un million de personnes arrivées en 2015, près de 400'000 ont soit une formation soit, pour la grande majorité, un emploi soumis à cotisation sociale.

"Angela Merkel avait raison"

"Finalement, Angela Merkel avait raison avec sa phrase 'wir schaffen das' ('on va y arriver'). Beaucoup de réfugiés sont devenus un soutien pour l'économie allemande" et de préciser que les jeunes sont ceux qui s'intégrent le mieux. "Après une année de cours d'allemand, beaucoup d'entre eux ont acquis un niveau de langue qui leur permet de suivre une formation professionnelle."

Un constat confirmé par les chiffres de l'Agence fédérale de l'emploi sur l'intégration des réfugiés arrivés en 2015. L'agence indiquait l'été dernier que 25% de ces personnes avaient un emploi soumis à cotisation sociale et que 30'000 jeunes se trouvaient en apprentissage.

Ces propos du patron des patrons allemands détonnent dans le débat public, alors qu'Angela Merkel n'a cessé d'être critiquée pour cette phrase "wir schaffen das", prononcée en août 2015. Les difficultés de la chancelière sont régulièrement mises en relation avec sa décision de ne pas refouler les réfugiés.

Blandine Milcent/lgr

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