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Les deux Genevois "passeurs" de migrants échappent à la prison ferme

Procès de Gap pour aide aux migrants: les "sept de Briançon" condamnés par la justice.
Procès de Gap pour aide aux migrants: les "sept de Briançon" condamnés par la justice. / 19h30 / 2 min. / le 13 décembre 2018
Le tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes) a prononcé jeudi des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme à l'encontre de sept militants, dont deux Genevois, suspectés d'avoir aidé des migrants à entrer en France au printemps.

Deux des prévenus, des Français déjà condamnés par le passé et également poursuivis dans ce dossier pour rébellion, ont été condamnés à douze mois de prison, dont quatre ferme. Pour l'un d'eux, cette peine est assortie d'une mise à l'épreuve et d'une amende de 4000 euros.

Les cinq autres, un Suisse et un Belgo-Suisse, deux Français et une Italienne au casier judiciaire vierge, ont été condamnés à une peine de six mois de prison avec sursis. Ils ont dix jours pour faire appel.

Les "sept de Briançon"

Une centaine de militants de la cause des réfugiés s'étaient rassemblés jeudi après-midi sous les fenêtres du palais de justice pour soutenir ceux que l'on surnomme désormais les "sept de Briançon".

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de Gap Raphaël Balland qui, lors du procès le 8 novembre, n'avait pas invoqué la circonstance aggravante de "bande organisée".

Passage de la frontière franco-italienne

Le parquet reprochait aux sept militants âgés de 22 à 52 ans d'avoir facilité, le 22 avril, l'entrée en France d'une vingtaine de migrants mêlés aux manifestants en forçant un barrage dressé par les forces de l'ordre.

Le procès initial, prévu en mai, avait rapidement été reporté, le temps pour le Conseil constitutionnel de statuer sur le "délit de solidarité".

afp/kkub

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