Depuis l'accord avec les FARC, la Colombie cherche toujours la paix

Grand Format Reportage

RTS - Anouk Henry

Introduction

La signature des accords de paix en 2016 entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires (FARC) a généré de grands espoirs. Reportage deux ans après dans un pays toujours en quête de réconciliation.

Chapitre 1
Retrouver la mémoire des disparus

Keystone - Leonardo Munoz

Medellin del Ariari, petite bourgade au centre de la Colombie, à cinq heures au sud de Bogota. Comme tous les matins, Dona Mary prépare un café dans sa cuisine délabrée, et s’installe à l’ombre de sa modeste ferme.

Pour cette sexagénaire, le temps s'est figé il y a 32 ans, le jour où son fils cadet de 6 ans et son compagnon ont quitté le village. Elle ne les a jamais revus.

La maison de Dona Mary, à Medellin del Ariari, Colombie. [RTS - Anouk Henry]
La maison de Dona Mary, à Medellin del Ariari, Colombie. [RTS - Anouk Henry]

"Au début, je les cherchais partout, se souvient-elle, mais personne ne pouvait rien me dire. Aujourd’hui non plus."

Pour retrouver la paix, Dona Mary doit savoir ce qui est arrivé à sa famille. "Je demande à mon Dieu que l'on retrouve au moins quelques os."

>> Ecouter le témoignage de Dona Mary sur la disparition de ses proches :

Dona Mary a perdu son fils et son compagnon il y a 32 ans, pendant la guerre civile en Colombie. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
Le Journal horaire - Publié le 17 décembre 2018

Mary n'est pas seule à vivre avec un deuil inachevé. Durant le conflit, quelque 100'000 Colombiens ont été assassinés par la guérilla, les paramilitaires ou les forces de l'ordre, sans que leur corps ne soit jamais retrouvé.

A la recherche des corps

C'est pour aider toutes ces familles à panser leurs blessures qu'a été créé, lors des accords de paix, un système de justice spéciale pour les crimes du conflit.

Ce dernier comprend une commission de la Vérité, un tribunal spécial et une unité de recherche des personnes disparues, chargée de localiser leurs corps au moyen de tests ADN et de témoignages.

Grâce aux indications d'ex-guérilleros, des équipes médico-légales tentent de retrouver le corps de personnes disparues pendant le conflit en Colombie. [Reuters - Jose Miguel Gomez]
Grâce aux indications d'ex-guérilleros, des équipes médico-légales tentent de retrouver le corps de personnes disparues pendant le conflit en Colombie. [Reuters - Jose Miguel Gomez]

"La disparition forcée est un des pires crimes contre l’humanité, parce qu’on garde toujours un espoir", estime Jaime Léon, qui accompagne les proches des disparus.

Ce travail de mémoire est à son sens primordial pour retrouver la paix. En plus d'apprendre ce qu'il s'est passé, "ceux qui ont commis ces crimes pourront raconter pourquoi ils l’ont fait, et nous pourrons finalement faire un pas vers la réconciliation."

>> Ecouter Jaime Léon, coordinateur de la corporation Clarétaine "Norman Perez Bello" :

Jaime Léon, coordinateur de la corporation Clarétaine "Norman Perez Bello" [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

A Medellin del Ariari, bien avant que l'Etat ne mette sur pied cette commission, l'Eglise aidait déjà les familles à rechercher leurs proches disparus.

Le père Norbey raconte que, l'année passée, quatre disparus ont pu être indentifiés. Quatre sur plus de 100'000 disparus, mais quatre familles qui peuvent enfin retrouver une certaine sérénité.

>> Ecouter le reportage complet "Colombie, la mémoire à vif" :

Hommage en photos à des personnes disparues pendant la guerre en Colombie. [AFP - Daniel Garzon Herazo]AFP - Daniel Garzon Herazo
La Matinale - Publié le 21 décembre 2018

Chapitre 2
Pour les FARC, l'éprouvante réinsertion

RTS - Anouk Henry

Depuis Bogota, il faut 6 ou 7 heures de route pour atteindre Mesetas, dans les « llanos », les plaines colombiennes.

Non loin de la forêt qui cachait leur quartier général, d'anciens guérilleros des FARC, Forces armées révolutionnaires de Colombie, se sont regroupés dans un campement.

Il s'agit d'une des vingt zones, nommées ETCR, « Espace territorial de formation et de réincorporation », créées après la signature des accords de paix en 2016.

Un campement de réincorporation d'ex-FARC, à Charras, en Colombie. [RTS - Anouk Henry]
Un campement de réincorporation d'ex-FARC, à Charras, en Colombie. [RTS - Anouk Henry]

C'est ici que les ex-combattants tentent de se faire une place au sein de la société civile. Dickson, 28 ans, montre les bassins destinés à un élevage de poissons.

Après 10 ans passés dans les rangs de la guérilla, le défi est de taille pour le jeune homme. "Le mouvement armé prenait tout en charge. Maintenant, dans la société, on doit payer pour tout."

Dickson, 28 ans, a passé 10 ans dans les rangs de la guérilla. [RTS - Anouk Henry]
Dickson, 28 ans, a passé 10 ans dans les rangs de la guérilla. [RTS - Anouk Henry]

Yesenia, elle, a 5 ans lorsque ses parents sont assassinés par des paramilitaires. A 10 ans, lorsque son père adoptif tente de la violer, ce sont les FARC qui la recueillent.

A 14 ans, après un entraînement militaire, elle devient une guérillera à part entière. Plus tard capturée par les forces gouvernementales, Yesenia passe 12 ans en prison.

L'année dernière, en marge des accords de paix, elle obtient sa libération conditionnelle. Mais ce n'est que le début du combat pour cette mère de deux enfants.

Ce processus de réincorporation, c’est plus difficile que de faire la guerre.

Yesenia, ancienne combattante FARC

Pour quelques mois encore, les anciens guérilleros reçoivent un petit salaire de l’Etat. Mais les projets sensés leur permettre de devenir autonomes, dans l’agriculture, l'artisanat ou le tourisme, n'avancent pas.

"Ce processus de réincorporation, c’est plus difficile que de faire la guerre, confie-t-elle. Parce que nous, guérilleros, nous ne savons pas travailler, être des "employés".

"Recommencer sa vie à 40 ou 50 ans, c’est dur. Mais ce que nous n’avions pas vu, c’est que c’est ça, la réalité du pays."

>> Voir le témoignage de Yesenia, ex-combattante FARC :

Temoignage de Yesenia ex FARC
L'actu en vidéo - Publié le 23 décembre 2018

La tentation de la dissidence

Face au manque de perspectives, la majorité des anciens combattants a abandonné les ETCR. A Charras, dans un autre camp de réincorporation, il ne reste que 140 anciens combattants sur les 500 du début.

Si certains retournent dans leur famille, d'autres sont tentés de rejoindre des groupes armés illégaux. Les dissidents seraient actuellement plus de 2500, dont une moitié d'anciens combattants.

Ceux-ci ont repris les armes par nécessité, par déception, mais aussi par peur. Depuis le début du processus de paix, 83 ex-guérilleros ont été assassinés, et des menaces de mort pèsent sur eux.

S’il faut que notre armée réutilise la manière forte pour protéger les institutions, elle le fera.

Enrique Cabrales, parlementaire colombien du Centre Démocratique

L'avenir des anciens combattants ne s'éclaircit pas avec l'arrivée au pouvoir d'Ivan Duque, opposé aux accords de paix qu'il estime trop favorables aux FARC. Un avis partagé par Enrique Cabrales, élu à la chambre des représentants pour le même parti que le président.

"Que les guérilleros paient pour leurs victimes, qu’ils fassent au moins quelques années de prison pour tout le mal qu’ils ont fait à la Colombie, estime-t-il. S’il faut que notre armée réutilise la manière forte pour protéger les institutions, elle le fera."

>> Ecouter l'avis d'Enrique Cabrales, parlementaire du Centre Démocratique :

Enrique Cabrales, parlementaire colombien du Centre Démocratique. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

En attendant de se trouver une place et un statut légal dans une Colombie encore divisée, les ex-FARC comptent sur la présence de l’ONU pour les protéger, et sur la pression de la communauté internationale pour maintenir le cap sur la paix.

>> Ecouter le reportage complet "Une vie après le maquis" :

Drapeau farc à l'intérieur du campement de réincorporation d'anciens combattants FARC. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 21 décembre 2018

Chapitre 3
À découvert, l'Amazonie en péril

AFP - Paul Arboleda

Conséquence non désirée des accords de paix, la déforestation a gagné du terrain. Chaque heure, 10 hectares de forêt disparaissent, principalement en fumée. Depuis le début de l'année, le seul département du Guaviare comptabilise 9000 incendies.

Un incendie ravage la forêt en Colombie. [RTS - Anouk Henry]
Un incendie ravage la forêt en Colombie. [RTS - Anouk Henry]

Autrefois, les paysans cultivaient la coca, principal ingrédient de la cocaïne. Maintenant qu'elle est interdite, c'est l'élevage et la culture la palme africaine qui ont pris sa place.

La culture de palme africaine demande beaucoup d'espace. [RTS - Anouk Henry]
La culture de palme africaine demande beaucoup d'espace. [RTS - Anouk Henry]

Des activités qui demandent bien plus d'espace. Et pour en gagner, il faut brûler la forêt, explique Egard Mejia: "On coupe, on laisse sécher pendant plusieurs mois, puis j’allume une allumette, et pfff… c’est tout propre."

Le leader du village, qui promet un "bel incendie" cet été, n'en a que faire des beaux discours sur l'écologie. "Il ne faut pas venir pour nous réprimer, mais nous offrir des projets pour que les gens ne dépendent pas du bois."

>> Voir le témoignage d'Egard Mejia, agriculteur et leader du village de Charras :

Temoignage d'Egard Mejia ex cultivateur de coca
L'actu en vidéo - Publié le 23 décembre 2018

Des ressources en proie aux industries

Les agriculteurs ne sont pas les seuls responsables de la déforestation. Avant la démobilisation, la guérilla des FARC avait tout intérêt à protéger son abri naturel, la forêt.

Elle avait établi des lois environnementales strictes, et sanctionnait durement ceux qui y contrevenaient. Depuis que les espaces vierges ne sont plus sous son contrôle, toutes sortes de groupes convoitent ces montagnes riches en or, émeraude, calcaire et pétrole.

Si les autorités se réjouissent de ces nouvelles perspectives de développement, sur place, tous les habitants ne partagent pas cet enthousiasme.

À San Luis de Llamanes, Livardo Guila n'a toujours pas pu réparer les stigmates laissés sur ses terres par des forages de l’entreprise nationale Ecopetrol.

>> Voir le témoignage de Livardo Guila, habitant de San Luis :

temoignage de Livardo Guila en Colombie
L'actu en vidéo - Publié le 23 décembre 2018

À El Castillo, un collectif citoyen tente de stopper un projet d'exploitation minière, qu'il considère comme "un saccage des multinationales".

"Une fois qu'elles se retirent, elles ne nous laissent que les dommages; des sources d’eau polluées, et des terres stériles", s'insurge Oscar Martinez, membre du collectif.

Un panneau fait la promotion de la reforestation, et contre les exploitations industrielles. [RTS - Anouk Henry]
Un panneau fait la promotion de la reforestation, et contre les exploitations industrielles. [RTS - Anouk Henry]

L'homme est conscient du pouvoir d'attraction de son pays. "Les entreprises trouvent en Colombie des ressources immenses, une main-d’œuvre bon marché, et des conditions fiscales qu’aucun autre pays ne leur offre."

La sécurité relative retrouvée grâce aux accords de paix est une grande avancée pour les Colombiens. Mais, revers de la médaille, les institutions ont maintenant beaucoup de mal à empêcher la destruction des forêts.

>> Ecouter le reportage complet "l'Amazonie aux abois" :

Paysage de la forêt en Colombie. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 21 décembre 2018

Chapitre 4
De la coca au cacao, une transition amère

AFP - RAUL ARBOLEDA

A San Jose de Guaviare, sous une serre, germent des plants de cacao qui seront ensuite confiés à d'anciens "cocaleros", comme on appelle les cultivateurs de coca.

Depuis les accords de paix, un programme national tente de stopper les cultures illicites en proposant aux paysans plusieurs alternatives: canne à sucre, café, bétail, ou cacao.

German Guttierres, responsable d'une serre de plants de cacao destinés aux agriculteurs colombiens en reconversion. [RTS - Anouk Henry]
German Guttierres, responsable d'une serre de plants de cacao destinés aux agriculteurs colombiens en reconversion. [RTS - Anouk Henry]

"Les gens restent attachés à la culture de coca, explique German Guttierres, responsable de la serre. Elle avait l'avantage de pousser très vite, contrairement au cacao qui produit plus lentement, ce qui ne les motive pas beaucoup."

Autre source d'exaspération, les lenteurs administratives. Ce mardi, dans le stade de Mesetas, les paysans se sont réunis pour remplir, une fois de plus, des documents leur permettant de bénéficier du programme.

Les paysans se réunissent dans le stade de Mesetas pour remplir des documents administratifs. [RTS - Anouk Henry]
Les paysans se réunissent dans le stade de Mesetas pour remplir des documents administratifs. [RTS - Anouk Henry]

Certains paysans disent n’avoir pas été payés depuis deux mois. "On attend de voir si le gouvernement va tenir ses promesses, s'insurge Gloria. Depuis qu’ils ont arraché les plants de coca, il ne s’est rien passé."

"Avec la coca, c'était facile, on nous payait 800 francs le kilo, renchérit un voisin. Maintenant, on est tellement sous pression que, si le gouvernement ne fait rien, on va replanter de la coca."

>> Ecouter le témoignage d'ex-cultivateurs de coca :

Des anciens cultivateurs de coca en cours de reconversion. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

Une culture qui gagne du terrain

Les chiffres confirment leurs prévisions. Depuis la signature des accords de paix, la production de cette plante illégale est en hausse.

L'année dernière, malgré 40'000 hectares de coca arrachés, le pays en comptait 170'000 hectares cultivés. Selon le site Colombia report, c'est 10 fois plus qu’en 1993, année où le narcotrafiquant Pablo Escobar a été abattu.

Un marché aujourd'hui contrôlé par ce qu'il reste de guérilla, mais aussi par de nouveaux groupes mafieux qui s'entretuent pour le contrôle du territoire.

Un cultivateur dans son champs de coca, en Colombie. [Reuters - Jaime Saldarriaga]
Un cultivateur dans son champs de coca, en Colombie. [Reuters - Jaime Saldarriaga]

Face à cette culture devenue incontrôlable, le gouvernement envisage de reprendre la fumigation de glyphosate sur les champs de coca, explique Enrique Cabrales, parlementaire du Centre Démocratique.

"La Colombie a beaucoup de champs de mines autour de ces cultures. Alors, lorsqu’il n’y a pas de rivières, lorsque ça ne fait pas de dégâts, il faut commencer à asperger du glyphosate par avion."

Une solution à laquelle Pedro Arenas ne croit pas. Selon le coordinateur de l’Observatoire des cultures illicites, 70% des paysans recommencent à planter une fois les avions passés.

>> Ecouter Pedro Arenas, coordinateur de l’Observatoire des cultures illicites en Colombie :

Pedro Arenas, coordinateur de l’Observatoire des cultures illicites en Colombie [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

Renforcer le programme de substitution est selon lui la meilleure solution. Parce que, tant que les paysans n'auront pas d'autre option valable, les 70'000 familles de Colombiens qui en vivent continueront à cultiver de la coca.

>> Ecouter le reportage complet "Coca, l'irremplaçable":

Un cultivateur dans son champ de coca, en Colombie. [AFP]AFP
La Matinale - Publié le 21 décembre 2018

Chapitre 5
Des leaders sociaux assassinés

AFP - Luis ROBAYO

Bogota, capitale de la Colombie. C'est dans cette mégapole, en haute altitude, que Darwin Cuero et sa famille ont trouvé refuge.

Il y a six mois, la famille a dû fuir la municipalité de Tumaco, petit village à la frontière avec l'Equateur, en proie au conflit pour le contrôle du narcotrafic.

Engagé dans la défense du territoire, cet Afro-Colombien a perdu son père, ses deux frères et son cousin. "À deux heures du matin, des types sont arrivés à motos et, sans dire un mot, ils ont dégainé leurs armes, ont fait feu et les ont assassinés."

>> Ecouter le témoignage de Darwin Cuero, leader social en Colombie :

Darwin Cuero, sa femme et ses deux enfants ont trouvé refuge dans un centre d'accueil de Bogota, en Colombie. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

Depuis, Darwin, sa femme et ses deux enfants vivent dans un foyer d'accueil à Bogota, réservé aux leaders sociaux menacés de mort.

"Cette année, nous avons accueilli plus de 50 personnes, raconte Jaime Léon, coordinateur de la corporation clarétaine "Norman perez bello"."

"Cela veut dire qu’il y a un nombre extrêmement élevé d’assassinats de défenseurs des droits humains. On en compte plus de 350 depuis 2016."

>> Lire aussi : Malgré l'accord de paix en Colombie, les assassinats politiques se multiplient

Vers une paix mafieuse?

Ces crimes ciblent principalement ceux qui s’engagent pour les droits humains, l'environnement ou qui s’opposent aux projets d’exploitation des ressources naturelles.

Ils sont le fait de groupes armés illégaux, de guérillas ou de groupes dissidents, parfois au services de grands intérêts économiques, explique le politologue Frédéric Massé.

Pour lui, la Colombie se dirige vers trois scénarios possibles: la persistance de ces nouveaux groupes mafieux, qui mènerait à la reprise du conflit; le succès du processus de paix couplé à un développement économique du pays ou, entre-deux, l'installation d'une paix mafieuse.

Dans ce dernier scénario, le contrôle de certaines portions du territoire par des groupes illégaux serait toléré par le gouvernement, et la violence mise en sourdine, tant que les gens ne contesteraient pas cette main-mise.

>> Ecouter les scénarios du :

Manifestation en faveur des accords de paix en 2015 à Bogota, Colombie. [RTS - Anouk Henry]RTS - Anouk Henry
La Matinale - Publié le 20 décembre 2018

Après un demi-siècle de conflit, la Colombie se trouve ainsi à un point de bascule. La volonté de poursuivre les accords de paix sera déterminante pour entraîner le pays soit vers un nouveau conflit, soit vers la justice et la réconciliation.

>> Ecouter le reportage complet "La guerre en embuscade" :

Manifestation contre le meurtre des leaders sociaux en Colombie. [Reuters - Luisa Gonzalez]Reuters - Luisa Gonzalez
La Matinale - Publié le 21 décembre 2018