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Donald Trump annule sa rencontre avec Vladimir Poutine au G20

Vladimir Poutine lors d'un meeting jeudi à Krasnogorsk, en Russie. [Keystone - Alexei Druzhinin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP]
Vladimir Poutine lors d'un meeting jeudi à Krasnogorsk, en Russie. - [Keystone - Alexei Druzhinin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP]
Les tensions entre l'Ukraine et la Russie empoisonnent les relations entre les dirigeants mondiaux à la veille de la tenue du G20 en Argentine. Donald Trump a annulé sa rencontre avec Vladimir Poutine, alors qu'Angela Merkel a appelé à la retenue.

Une heure après avoir estimé que leur entrevue se déroulerait à un "moment très opportun", sur fond d'escalade avec l'Ukraine, Donald Trump a finalement annulé sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine en marge du sommet du G20, qui s'ouvre vendredi à Buenos Aires.

"En partant du fait que les navires et les marins n'ont pas été retournés par la Russie à l'Ukraine, j'ai décidé qu'il serait mieux pour toutes les parties concernées d'annuler ma rencontre préalablement prévue en Argentine avec le président Vladimir Poutine", a tweeté Donald Trump, peu avant son départ de la Maison Blanche à destination de l'Argentine. Et d'ajouter qu'il avait "hâte" de participer à un sommet constructif avec le dirigeant russe "dès que la situation sera résolue".

Merkel accuse Poutine et appelle au calme

Plus tôt, Angela Merkel avait rendu Vladimir Poutine responsable du regain de tensions avec l'Ukraine, tout en soulignant que Kiev se devait de "rester avisée, car nous nous ne pourrons résoudre les choses qu'en restant raisonnables, en discutant les uns avec les autres. Il ne peut y avoir de solution militaire à ces confrontations". La chancelière avait aussi promis d'aborder le sujet avec Vladimir Poutine lors du prochain sommet du G20.

Si elle a demandé un "geste" à la Russie, en libérant les marins ukrainiens interpellés et en restituant les navires, la France a aussi insisté sur la responsabilité de l'Ukraine dans la désescalade.

L'Union européenne a elle condamné l'intervention russe contre les navires ukrainiens, mais elle n'a pas pris de sanctions contre Moscou. Si la Pologne soutenait cette idée, plusieurs Etats, notamment la France et l'Allemagne, ont jugé cette démarche prématurée.

>> La déclaration d'Angela Merkel :

Angela Merkel rejette toute solution militaire en Ukraine
Angela Merkel rejette toute solution militaire en Ukraine / L'actu en vidéo / 24 sec. / le 29 novembre 2018

Escalade entre Kiev et Moscou

Le président ukrainien Petro Porochenko a lui accusé Vladimir Poutine de vouloir annexer toute l'Ukraine après avoir déployé de nouveaux missiles antiaériens en Crimée à la suite de l'incident dimanche entre marines russe et ukrainienne dans le détroit de Kertch.

"Nous ne pouvons pas accepter cette politique agressive de la Russie. Ce fut d'abord la Crimée, puis l'est de l'Ukraine. Il veut maintenant la mer d'Azov", a tonné Petro Porochenko, qui a instauré la loi martiale pour une durée de trente jours dans les zones les plus vulnérables du pays. Celle-ci permet de mobiliser les citoyens, réguler les médias et limiter les rassemblements publics. Pour Petro Porochenko, elle a avant tout un caractère "préventif".

Vladimir Poutine a de son côté qualifié l'accrochage de "provocation" organisée par Petro Porochenko, mal en point dans les sondages à quelques mois de la présidentielle. Il a aussi jugé que les gardes-côtes russes avaient simplement "rempli leur devoir avec précision".

>> Voir le sujet du 12h45 sur les tensions entre l'Ukraine et la Russie:


agences/boi

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Angela Merkel absente pour l'ouverture

La chancelière allemande Angela Merkel sera absente de l'ouverture du sommet du G20 à Buenos Aires, après un atterrissage d'urgence de son avion à Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, jeudi soir. L'appareil, un Airbus A340, a connu des problèmes techniques.

Une heure environ après le décollage, le commandant de bord de l'avion de la république fédérale, a annoncé aux membres de la délégation et aux journalistes les accompagnant qu'il avait décidé de se poser à l'aéroport de Cologne-Bonn. En cause, de "dysfonctionnement de plusieurs systèmes électroniques", alors que l'Airbus survolait les Pays-Bas.