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"Donald Trump aura profité de la bonne santé de l'économie mondiale"

Economie: entretien avec Fabrizio Quirighetti, resp. investissements SYZ
Economie: entretien avec Fabrizio Quirighetti, resp. investissements SYZ / 19h30 / 3 min. / le 29 décembre 2017
L'économie américaine a affiché une santé éclatante en 2017. Grâce au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump? Non, répond vendredi dans le 19h30 de la RTS l'économiste Fabrizio Quirighetti.

Pour le responsable des investissements au sein de la banque Syz, Donald Trump a tort de s'attribuer le mérite des bonnes performances boursières de cette année. "Il a chahuté toute l'année avec la Corée du Nord", s'exclame Fabrizio Quirighetti sur le plateau du 19h30.

"Le président américain a eu la chance que l'économie mondiale se porte bien, que l'inflation reste basse et que les banques centrales offrent encore beaucoup de liquidités aux marchés", analyse l'économiste, qui attribue ces bonnes performances à l'extérieur des Etats-Unis.

Revenant sur l'indice Dow Jones qui a progressé de plus de 25% en un an, le spécialiste estime par ailleurs qu'il n'y a pas de bulle sur le marché des actions. Selon lui, on observe "une exubérance rationnelle", possible grâce à une configuration économique idéale: un cycle pas trop fort, et donc sans exagération, et pas d'inflation.

>> Retour sur l'économie en 2017 dans le 19h30 :

L'année 2017 a été riche en matière économique
L'année 2017 a été riche en matière économique / 19h30 / 2 min. / le 29 décembre 2017

Un franc suisse toujours plus faible en 2018

Quant à 2018, Fabrizio Quirighetti est dans le camp des optimistes prudents. L'affaiblissement du franc suisse devrait se poursuivre, selon lui.

Et de rappeler que les observateurs s'attendent à une inflation un peu plus importante partout dans le monde, ce qui amènera les banques centrales - dont la Banque centrale européenne (BCE) - à s'activer. Les taux d'intérêt grimperaient alors en Europe, soutenant l'euro par rapport au franc. Soit une mauvaise nouvelle pour les Suisses s'adonnant au tourisme d'achat.

En 2018, l'économiste déconseille par ailleurs un investissement dans le bitcoin, qu'il voit comme une "protubérance des politiques monétaires extrêmement accommodantes". "Je suis prêt à prendre le pari que d'ici 12 mois, le prix de l'or aura fait une meilleure performance que le bitcoin", conclut-il.

tmun

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