En 2016, le nombre de projets d'investissements directs a augmenté de 16% en Europe mais pas en Suisse, souligne EY dans sa dernière étude parue vendredi.
"En 2015 déjà, la hausse était sensiblement inférieure à la progression enregistrée partout en Europe", explique le cabinet de conseil.
Le nombre de projets d'investissements étrangers sur sol suisse reste toujours inférieur de moitié au niveau antérieur à la crise financière.
Franc fort et imposition des entreprises
"Le franc fort a depuis longtemps ramené les investissements étrangers à un faible nombre", explique Marcel Stalder, directeur général d'EY Suisse.
Selon Mark Hawkins responsable d'EY pour la Suisse romande, la question de la réforme de l'imposition des entreprises, toujours pas réglée, crée également une incertitude peu propice à l'investissement.
"L'acceptation de l'initiative Minder et de l'initiative contre l'immigration de masse est un autre facteur qui a dissuadé les sociétés d'investir en Suisse", ajoute-t-il.
ats/ptur
La Suisse est l'un des plus grands investisseurs en Europe
L'année passée, la Suisse a réalisé 289 projets d'investissements dans d'autres pays européens. Elle atteint ainsi la 6e place des plus grands investisseurs en Europe, devant le Japon et l'Italie. En comparaison par habitant, la Suisse réalise la majorité de ses projets d'investissements à l'étranger et devance largement les pays européens. Leur nombre a plus que doublé depuis 2009 et la hausse est demeurée constante ces quatre dernières années.
"Bon nombre des projets d'investissement sont toutefois des délocalisations de services internes et surtout de la production à l'étranger. Le franc fort a été le principal moteur de ce mouvement", précise toutefois Mark Hawkins.