Ce chiffre est légèrement meilleur que la perte de 3,38 milliards d'euros annoncée le 9 février, lors de la publication des résultats préliminaires.
Mais malgré les tentatives de redressement menées par sa direction, avec l'annonce de la suppression de 2450 emplois et la fermeture d'un quart de ses agences, la banque n'est pas parvenue en décembre à récolter sur le marché les cinq milliards d'euros dont elle avait besoin pour se recapitaliser. Son besoin en capital est désormais estimé à 8,8 milliards.
Maillon faible
La BMPS est considérée comme le maillon faible du système bancaire italien, en particulier en raison de l'importance des créances douteuses - des prêts risquant de ne jamais être remboursés - dans son portefeuille.
Son ratio de fonds propres durs, le CET1, qui mesure la capacité d'une banque à faire face à une crise, s'élevait fin décembre à seulement 8,17%, soit en dessous du seuil exigé par la Banque centrale européenne (BCE), fixé à 10,75%.
ats/fme
Sauvetage vital, mais risqué
Le sauvetage de Monte dei Paschi est vital pour l'ensemble du secteur bancaire italien, qui ploie sous 360 milliards d'euros de créances douteuses, soit le tiers du total de la zone euro.
Mais il n'est pas sans risque car le droit européen impose désormais de mettre à contribution les créanciers avant de pouvoir mobiliser des fonds publics, ce qui impliquerait de faire perdre une partie de leurs économies à 40'000 petits porteurs d'obligations Monte dei Paschi.
Perte nette de 1,6 milliard pour Banco BPM
La nouvelle banque italienne Banco BPM, née de la fusion entre Banco Popolare et Banca Popolare di Milano (BPM), a annoncé vendredi avoir enregistré une perte nette de 1,6 milliard d'euros (1,7 milliard de francs), encore plus importante qu'attendu.
Son ratio de fonds propres durs, le CET1, qui mesure la capacité d'une banque à faire face à une crise, s'élevait tout de même à 12,3% fin décembre, un niveau très élevé. La banque a un taux de couverture des crédits détériorés de 47,9%. Il s'élève à 60% pour les créances douteuses, ces prêts ayant un risque encore plus élevé de ne jamais être remboursés.
Banco BPM est le troisième établissement financier italien, derrière Intesa Sanpaolo et UniCredit, et devant Monte dei Paschi di Siena, à qui il a ravi la place.