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Le prix d'une vie se situerait autour des 200'000 francs par an

Les soins palliatifs pour améliorer le quotidien des malades‎. [Fotolia - Photographee.eu]
Une vie humaine vaut 200’000 francs, selon une étude du cabinet de conseil Polynomics / Le Journal du matin / 1 min. / le 10 octobre 2016
La somme maximale que la population serait prête à investir pour prolonger d'une année la fin de vie se situerait autour de 200'000 francs, selon une étude réalisée pour le Fonds national Suisse.

Combien coûte une année de vie supplémentaire pour une personne malade? Et surtout combien est-on prêt à payer pour prolonger une vie? La question est sensible et provoque des polémiques récurrentes, concernant certains traitements, notamment.

>> Lire sur ce sujet : "Ce n'est pas au médecin de décider si un traitement est trop coûteux"

Une étude menée par le cabinet de conseil Polynomics pour le compte du Fonds national suisse sur la fin de vie révèle qu'en Suisse la somme maximale que la population serait prête à investir pour prolonger d'une année la fin de vie se situerait autour de 200'000 francs.

"Impossible à chiffrer"

Mais pour Thomas Cueni, secrétaire général d'Interpharma, faîtière de l'industrie pharmaceutique suisse, il est impossible de chiffrer le prix d'une vie: "Nous devons en effet avoir des discussions sur les coûts et bénéfices, on ne peut pas le nier. Mais la question du rationnement, de refuser un traitement et de chiffrer une vie, cela ne va pas en Suisse, à mon avis."

Pour lui, le coût d'une vie dépend aussi de la personne. La réponse d'une personne en bonne santé ou d'une personne jeune sera probablement différente d'une personne âgée, par exemple.

La vie des jeunes coûte plus cher

Selon l'étude, les frais nécessaires pour prolonger la vie baissent avec l'âge et varient en fonction des cas et surtout des convictions des patients.

"Lorsqu'on discute entre médecins avec le patient, cela arrive assez souvent que le patient lui-même, ou sa famille, décident de dire stop. Cette décision doit être personnelle et ne doit pas résulter d'une décision politique de refuser des traitements si les coûts dépassent un certain niveau", souligne Thomas Cueni.

Sophie Iselin/fme

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