Les commerçants genevois font grise mine après l'état d'alerte
A la suite de l'alerte terroriste, les Genevois ont différé leurs achats de Noël, au point où certains commerçants ont perdu entre 20 et 40% de leur chiffre d'affaires durant le week-end dernier.
C'est le cas du magasin Bongénie qui accuse une perte de 30% dans sa succursale du centre-ville par rapport aux mêmes jours de l'an dernier: "A l'inverse, nous avons gagné 5 à 10% dans nos autres magasins en Suisse (en comparaison avec la même période en 2014)", a indiqué Pierre Brunschwig, président du groupe Bongénie, à la RTS mardi.
"On a affolé la population avec des messages confus (...) Soit on ferme tout, comme à Bruxelles, soit on agit dans l'ombre avec des services secrets (...) On a pris la population en otage", a-t-il ajouté.
Fortes demandes auprès des entreprises de sécurité
A l'instar d'autres enseignes, Bongénie a dû rappeler jeudi plusieurs agents de sécurité qui, habituellement, sont présents le samedi uniquement. Les entreprises de sécurité ont d'ailleurs été assaillies de demandes. Des dizaines de gardiens en repos ont en effet été rappelés par leurs employeurs pour doubler des effectifs dans les palaces et les commerces ou assurer d'autres missions comme la protection d'hommes d'affaires étrangers en déplacement sur Genève.
Annabelle Durand/hend
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