Une famille franco-américaine fait le pari du "zéro déchet" depuis 2008
Alors que la quantité de déchets urbains a augmenté de plus de 30% en Suisse entre 1990 et 2012, TTC a rencontré la Française Béa Johnson, adepte du "zéro déchet", lors d'une conférence à Pully (VD).
Depuis 2008, tous les déchets produits en un an par la famille de Béa Johnson, établie à San Francisco, tiennent dans un bocal d'un demi-litre, que la Française présente lors de ses conférences dans le monde entier. Selon ses calculs, les économies réalisées sont de l'ordre de 40% annuels.
"Lorsque vous achetez des produits en vrac, vous économisez d'emblée 15% sur l'emballage", précise-t-elle lundi dans l'émission TTC.
Lorsque vous achetez des produits en vrac, vous économisez d'emblée 15% sur l'emballage
Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter
Pour parvenir à ce résultat, la famille de quatre (elle, son mari et leurs deux fils adolescents) a dû adopter un mode de vie très minimaliste, basé sur cinq préceptes: refuser ce dont on n'a pas besoin, réduire ce dont on a besoin, réutiliser, recycler, et composter le reste.
La Française reconnaît que sa méthode, dont elle a fait un livre, est drastique et peut effrayer. Mais elle assure qu'elle est applicable partout. "On ne se prive pas! On passe simplement de l'avoir à l'être!", insiste-t-elle.
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Le recyclage gagne de l'ampleur en Suisse
En Suisse, si la quantité de déchets ne cesse d'augmenter en Suisse, leur gestion et leur recyclage est en amélioration, selon les chiffres de l'Office fédéral de l'environnement. Ainsi, 51% des déchets urbains ont fait l'objet d'une collecte sélective en 2013 contre 45% en 2000, en particulier pour le verre (96%), les canettes en alu (91%) et le papier (91%).
Ainsi, la part des déchets urbains non valorisables a pu être abaissée à 344 kg par personne en 2013, contre un niveau maximum de 433kg en 1989.... Encore loin du bocal de Béa Johnson.
Marcel Mione/cab/jvia
Publié
La Suisse bien notée
Dans sa gestion de l'environnement, dont celle des déchets, la Suisse s'en sort plutôt bien selon l'Indice de Durabilité environnementale (Environmental Performance Index ou EPI).
En 2014, elle dominait ce classement devant le Luxembourg, l'Australie, Singapour et la République tchèque. L'Allemagne était 6e, l'Autriche 8e, , la Grande-Bretagne 12e, l'Italie 22e, la France 27e et les Etats-Unis 33es.
L'EPI, réalisé en par les Universités de Columbia et de Yale mesure les performances environnementales de 142 pays.
Il prend notamment en compte 21 indicateurs de base (qualité de l’air et de l’eau, biodiversité, artificialisation du territoire, contraintes sur les écosystèmes, déchets, gestion des ressources naturelles, politique de l’environnement...).