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Syngenta refuse une offre non sollicitée de l'américain Monsanto

Trois secteurs d'économie sont concernés: commerce, recherche et développement, et opérations globales. [Patrick B. Krämer]
Le géant Monsanto fait une offre de rachat à Syngenta / Le 12h30 / 1 min. / le 8 mai 2015
Syngenta a confirmé avoir reçu une offre de rachat non sollicitée de son concurrent américain Monsanto. Le groupe agrochimique bâlois l'a refusée, a affirmé vendredi son conseil d'administration.

Le conseil d'administration de la firme rhénane a rejeté l'offre de 449 francs par action Syngenta, estimant qu'elle sous-évalue l'entreprise, a indiqué vendredi Syngenta.

Cette offre représente une prime de 35% par rapport au cours de clôture de jeudi. Elle valorise Syngenta à quelque 42 milliards de francs.

"La proposition de Monsanto ne reflète pas les perspectives exceptionnelles de croissance offertes par la stratégie intégrée de Syngenta", a estimé le président du groupe Michel Demaré dans un communiqué.

Syngenta mentionne également les obstacles que pourrait rencontrer une fusion du point de vue du droit de la concurrence. Les rumeurs de rapprochement entre les deux groupes ont enflé depuis la fin avril, propulsant l'action Syngenta à un plus haut record de 351 francs le 4 mai. Le titre a clôturé jeudi à 332,70 francs.

L'information de cette offre de rachat intervient au lendemain de l'annonce par Syngenta de la suppression de 116 emplois à Monthey.

>> Lire : Le groupe bâlois Syngenta supprime une centaine d'emplois à Monthey

ats/mac

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Rachat peu probable, pour les analystes

Dans une note la semaine passée, les analystes de Credit Suisse jugeaient une union des mastodontes de l'agrochimie "peu probable", dressant une longue liste de réserves à l'égard de la transaction. Le principal obstacle se situe au niveau réglementaire, selon eux.

Pour Monsanto, la motivation première se situerait au niveau fiscal, ont-ils fait valoir. En septembre, Washington avait cependant dévoilé une série de mesures visant à dissuader les entreprises américaines de se domicilier fiscalement à l'étranger, après de vifs débats sur les pratiques dites de "corporate inversion".