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Le numéro 2 de la BNS "ne pouvait pas" évoquer l'abolition du taux plancher

Fin du taux plancher: un tsunami pour l’économie suisse?
Fin du taux plancher: un tsunami pour l’économie suisse? / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 13 min. / le 19 janvier 2015
Le vice-président de la BNS Jean-Pierre Danthine explique lundi dans l'émission TTC pourquoi il a défendu le taux plancher alors qu'il savait que celui-ci allait être aboli trois jours plus tard.

"Nous sommes convaincus que le taux plancher doit rester le pilier de notre politique monétaire", avait annoncé lundi dernier le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS), Jean-Pierre Danthine, dans l'émission de la RTS TTC (lire: "Le taux plancher doit rester le pilier de la politique monétaire suisse"). Or, trois jours plus tard, la BNS a fait savoir qu'elle abandonnait le taux plancher (lire: L'abolition du taux plancher met l'euro et le franc à parité).

Dans un courrier électronique adressé à TTC jeudi dernier, Jean-Pierre Danthine a expliqué la tenue de ses propos: "(...) Il ne pouvait en être autrement (…) Si j’avais fait preuve de la moindre hésitation quant à ma conviction, lundi (...), le marché aurait pris la décision pour nous (…)" .

Et de préciser: "Nous avons dit de manière répétée qu’il ne serait pas possible de préparer les acteurs économiques à la décision de mettre un terme au cours plancher, car il n’y avait pas d’autre sortie possible que par la surprise. Nous n’avons visiblement pas été entendus."

La réponse de Jean-Pierre Danthine à TTC:

hend

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Jean-Pierre Roth sur la même ligne

L'ancien président de la BNS, Jean-Pierre Roth, va dans le même sens que Jean-Pierre Danthine. Dans les colonnes de l'Agefi lundi, il estime en effet qu'une banque centrale doit savoir conserver un secret absolu en ce qui concerne les décisions de taux de change.

Il considère ainsi que l'institut d'émission ne pouvait donner des signes avant-coureurs avant son annonce de jeudi: "Dans le domaine des devises, la politique des banques centrales ne peut être que blanche ou noire, il n'y a pas la place pour une zone grise", insiste-t-il.

Donner une indication préalable n'aurait fait qu'affoler les marchés, poursuit Jean-Pierre Roth.