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La banque portugaise Espirito Santo provoque une démission à la FINMA

La banque portugaise Espirito Santo. [EPA/Keystone - Mario Cruz]
La première banque privée du Portugal dans la tourmente / Le 12h30 / 1 min. / le 11 juillet 2014
Les déboires de Banco Espirito Santo ont entraîné jeudi la chute de la Bourse de Lisbonne. En Suisse, Jean-Baptiste Zufferey quitte le conseil d'administration de la FINMA en raison de ses liens avec la banque.

Jean-Baptiste Zufferey a décidé de quitter le conseil d'administration de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) à fin août.

Le juriste fribourgeois siégeait au conseil d'administration de la FINMA depuis la fondation de l'autorité en janvier 2009. Entre 2001 et 2008, il a été membre de la Commission fédérale des banques - une des autorités ayant précédé la FINMA - avant d'en devenir le vice-président.

Démission liée à la banque Espirito Santo

Jean-Baptiste Zufferey est également membre du conseil d'administration de la banque privée Espirito Santo (BPES), filiale helvétique du groupe portugais éponyme, actuellement en difficulté financière. (voir encadré)

"En démissionnant, Jean-Baptiste Zufferey entend éviter toute discussion sur une éventuelle partialité de la FINMA par rapport à la société suisse du groupe Espirito Santo", a expliqué à Reuters l'autorité fédérale.

agences/mre

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Une banque en crise

Les autorités boursières portugaises ont suspendu à la mi-journée les actions de Banco Espirito Santo pour enrayer la descente aux enfers du titre de la première banque cotée du Portugal. A l'arrêt de la cotation, le titre plongeait de 17,24%, se retrouvant à 0,50 euro.

La chute de l'action BES s'est accélérée après la décision par Espirito Santo Financial Group (ESFG), principal actionnaire de la banque avec 25%, de suspendre la cotation de ses actions et ses obligations en raison de "difficultés importantes" chez sa propre société-mère, Espirito Santo International (ESI).

-4% à Lisbonne

ESI, enregistrée au Luxembourg, est dans le collimateur des autorités depuis qu'un audit à mis au jour en mai des "irrégularités importantes", qui, selon BES, risquent de nuire à sa réputation.

En première ligne, la Bourse de Lisbonne a chuté jeudi de plus de 4%, tirée vers le bas par la dégringolade du titre de la BES et des autres valeurs financières.

Le taux portugais remontent

Les inquiétudes croissantes des investisseurs concernant la solvabilité du groupe bancaire ont en outre fait grimper les taux d'emprunt du Portugal, qui est sorti de son plan de sauvetage international en mai sans demander une rallonge à ses créanciers.

Les analystes expliquent cette remontée par les risques potentiels qu'impliquent les difficultés de BES pour l'ensemble du secteur financier portugais, en dépit des déclarations répétées du gouvernement sur la spécificité du cas BES et l'absence de risques pour les finances publiques.