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La libre circulation a largement contribué à la croissance de l'emploi

Pour le SECO, les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes fonctionnent plutôt bien. [Keystone - Peter Schneider]
La libre circulation a un effet positif sur l'économie, selon le SECO / Le 12h30 / 2 min. / le 9 juillet 2014
La libre circulation des personnes avec l'Union européenne a largement contribué à la croissance de l'emploi en Suisse et n'a pas eu d'impact notable sur le chômage, selon un rapport officiel.

L'entrée en vigueur en 2002 de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne a largement contribué à la forte croissance de l'emploi en Suisse. Depuis 2002, le nombre d'actifs a progressé de 624'000 personnes. Près de la moitié étaient des immigrés et des frontaliers.

66'200 personnes

En 2013, l'immigration nette des pays membres de l'UE s'est chiffrée à 66'200 personnes en Suisse, un chiffre encore jamais atteint depuis l'introduction de l'accord sur la libre circulation en 2002, indique mercredi le 10e rapport de l'Observatoire sur la libre circulation des personnes, rédigé par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Plus de 60% de ces immigrants sont venus pour travailler.

Pas d'impact notable sur le chômage

En dépit de la forte immigration de travailleurs au cours des 12 dernières années, les statistiques du chômage n'ont guère varié par rapport aux années 1990. Entre essor et crises, l'économie suisse s'est finalement bien adaptée, profitant surtout de l'arrivée de personnel qualifié.

ats/fxl

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Hausse des salaires

Les salaires réels ont augmenté de 0,7% au cours des onze années qui ont suivi l'accord de libre circulation des personnes, contre 0,2% dans les années 1990, selon les données de l'Office fédéral de la statistique.

L'ensemble de l'échelle des salaires en a profité.

Immigrants européens surreprésentés

Il s'agit essentiellement d'une main d'oeuvre spécialisée, puisqu'au deuxième trimestre 2013, 58% de toutes les personnes actives venues de la zone UE disposaient d'un titre universitaire, d'un diplôme HES/HEP ou d'une formation professionnelle supérieure. Seules 14% n'avaient suivi aucune formation scolaire post-obligatoire.

En comparaison, 48% des personnes actives en Suisse âgées de 30 à 39 ans disposaient d’une formation tertiaire et 9% n’avaient aucun diplôme post-obligatoire. Les immigrants européens étaient donc surreprésentés par rapport à la population suisse, aussi bien dans les plus hauts que dans les plus bas niveaux de qualification.