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La COMCO ouvre une enquête sur le marché des devises

Le président du Credit Suisse a pris samedi la défense des managers de la banque. [AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI]
Credit Suisse et UBS sont dans la ligne de mire de la COMCO. - [AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI]
UBS, Credit Suisse et la Banque cantonale de Zurich sont sous le coup d'une enquête pour de possibles ententes sur le marché des devises, a annoncé la COMCO lundi. Credit Suisse se dit "suprise".

La Commission de la concurrence (COMCO) a ouvert une enquête pour de possibles ententes sur le marché des devises. UBS, Credit Suisse, la Banque cantonale de Zurich et Julius Baer sont concernés.

Les instituts financiers étrangers JP Morgan, Citigroup, Barclays et Royal Bank of Scotland sont également touchés. D'autres banques pourraient aussi être impliqués.

Entente sur le cours des devises

"Les comportements soupçonnés concernent en particulier l'échange d'informations sensibles et la coordination générale dans l'achat et la vente de devises à des cours influencés", précise lundi le gendarme de la concurrence.

Le Secrétariat de la COMCO avait ouvert une enquête préalable dans la même affaire le 30 septembre 2013. L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) soupçonne également des banques d'avoir manipulé les cours de devises. Plusieurs régulateurs étrangers sont déjà en train d'enquêter sur cette affaire, potentiellement aussi explosive que le scandale du Libor.

ats/bri

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Les banques réagissent

Credit Suisse s'est déclarée "surprise" dans une prise de position. "Le communiqué de presse comporte des références incorrectes", a estimé le groupe, ajoutant que les allégations étaient "inappropriées" et "nuisibles à (sa) réputation". En outre, la banque n'aurait pas fait l'objet d'enquête préalable.

La COMCO a répondu qu'une enquête préalable n'est pas obligatoire pour ouvrir une enquête. Et que la commission dispose de preuves suffisantes pour étendre les investigations à Credit Suisse.

UBS a renvoyé à son rapport annuel publié en mars, où elle indiquait avoir mené une enquête interne sur ses activités de devises.

La Banque cantonale de Zurich souligne qu'elle ne joue qu'un rôle mineur sur le marché des devises.

Julius Baer dit ne pas avoir constaté de comportement abusif en son sein sur le marché des changes.