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Mauvaise année pour les exportations d'armes suisses

Un employé de l'entreprise Ruag travaille sur un char Leopard à Thoune en 2009. [Keystone - Peter Schneider]
Un employé de l'entreprise Ruag travaille à la construction d'un char Leopars à Thoune. - [Keystone - Peter Schneider]
Les exportations de matériel de guerre fabriqué en Suisse ont rapporté près de 240 millions en moins l'an dernier. Un assouplissement des règles est envisagé par le Conseil des Etats.

La Suisse a exporté moins de matériel de guerre l'an dernier. Des armes, des munitions et autres équipements pour une valeur totale de 461,2 millions de francs ont été vendus à d'autres pays, soit un recul de 239,2 millions de francs par rapport à 2012.

Cette forte baisse avait déjà été annoncée dans le courant de l'année 2013 et le Conseil des Etats a discuté en automne d'un assouplissement des règles encadrant l'exportation du matériel de guerre.

Au cas par cas

Les demandes d'autorisation pour les marchés passés avec l'étranger devraient être évaluées au cas par cas. Le risque que des biens exportés soient utilisés pour commettre des violations des droits de l'homme devrait être pris en considération.

Un assouplissement de ces règles n'aurait cependant aucun effet pour les principaux acheteurs d'armes suisses. Comme l'année précédente, l'Allemagne a été le plus gros client (123,5 millions de francs), selon des chiffres fournis vendredi par l'Administration fédérale des douanes (AFD).

ats/cab

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Europe et Moyen-Orient

En 2012, l'Allemagne s'est porté acquéreur de matériel suisse pour près de 246 millions, un montant deux fois plus élevé qu'en 2013.

Parmi les autres clients importants figurent l'Italie (58,9 millions), les Etats-Unis (43,8 millions) et le Royaume-Uni (38,1 millions).

Les Emirats Arabes Unis, à qui la Suisse a livré 21 avions d'entraînement entre 2011 et 2012, font aussi partie des meilleurs clients (10,1 millions de francs).

En 2012, le petit pays s'était signalé en important des armes suisses pour plus de 132 millions de francs.

Son grand voisin l'Arabie Saoudite devient ainsi le plus grand demandeur de la péninsule (21,9 millions de francs).

Les exportations en direction du royaume wahhabite ne devraient pas être autorisées selon les lois actuelles. Toutefois, il est possible de vendre des pièces de rechange pour du matériel exporté avant l'interdiction.