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Longue nuit de négociations sur Chypre en perspective à Bruxelles

Des employés du Conseil européen ont été photographiés en train d'apporter des pizzas, laissant imaginer que les négociations risquaient se prolonger dans la nuit.
Des employés du Conseil européen ont été photographiés en train d'apporter des pizzas, laissant imaginer que les négociations risquaient se prolonger dans la nuit.
Les négociations à Bruxelles pour éviter à Chypre une faillite sont difficiles: la confusion régnait dimanche soir au sujet de la réunion "de la dernière chance" de l'Eurogroupe, maintes fois repoussée. Le président chypriote a menacé de démissionner devant l'intransigeance de la troïka.

"Les négociations continuent. Nous faisons le maximum pour Chypre", a indiqué en début de soirée le président chypriote Nicos Anastasiades sur son compte Twitter:

La réunion des ministres européens des Finances aurait commencé dimanche vers 22h00, avec quatre heures de retard sur l'horaire prévu, a-t-on appris auprès de plusieurs sources européennes. La confusion régnait cependant, plusieurs sources confirmant que les ministres étaient bel et bien réunis, tandis qu'un diplomate chypriote affirmait lui que la réunion n'avait pas commencé.

Selon une source diplomatique européenne, la réunion pourrait être interrompue et reprendre lundi matin.

Un message sur Twitter du porte-parole du gouvernement chypriote annonçait un peu plus tôt que les négociations continuaient et que "toutes les options étaient sur la table". "Il semble que cela va être une longue nuit", a-t-il rajouté:

Le président menace de démissionner

Selon les médias publics chypriote, le président Nicos Anastasiades a prévenu dimanche soir les bailleurs de fonds internationaux à Bruxelles que les contreparties exigées à un plan de sauvetage de l'île pourraient le forcer à démissionner, selon les médias publics chypriotes.

"Vous voulez me forcer à démissionner?" a dit Nicos Anastasiades, selon l'agence CNA, aux responsables de la troïka durant les négociations. "Si c'est ce que vous voulez, dites-le moi", a-t-il ajouté, selon des sources au palais présidentiel à Nicosie, où les responsables des partis politiques sont régulièrement informés de l'état des discussions.

"Je vous fais une proposition, et vous ne l'acceptez pas. Je vous en donne une autre et c'est la même chose. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse?" a-t-il encore lancé.

Retraits en liquide encore limités

Le président chypriote, un conservateur qui a succédé il y a moins d'un mois au communiste Demetris Christofias, dénonçait en particulier les exigences de l'UE et du FMI sur l'avenir de la Bank of Cyprus, la plus importante de l'île.

En attendant, sur l'île, où les banques sont fermées depuis une semaine, les clients des deux plus grandes banques doivent composer avec une nouvelle limitation des retraits aux distributeurs. Ils ne peuvent désormais retirer que 120 euros par jour à la Bank of Cyprus, et ceux de la Laiki 100 euros. (Pour plus d'informations, lire également: Limites de retraits aux distributeurs des deux plus grandes banques chypriotes)

mre avec les agences

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