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Le géant minier Amplats supprime 14'000 emplois en Afrique du Sud

Les grèves se sont multipliées l'an dernier en Afrique du Sud dans les mines du géant Amplats. [Jon Gambrell - AP]
Les grèves se sont multipliées l'an dernier en Afrique du Sud dans les mines du géant Amplats. [Jon Gambrell - AP]
Le groupe Anglo American Platinum (Amplats) a décidé de biffer 14'000 postes en Afrique du Sud, dont 13'000 dans la région de Rustenburg. La hausse du prix du platine et les grèves dans les mines du pays en 2012 sont en cause.

Le groupe Anglo American Platinum (Amplats), durement touché par les grèves dans les mines sud-africaines en 2012 et la baisse des cours du platine, a annoncé mardi qu'il prévoyait de supprimer 14'000 emplois en Afrique du Sud dans le cadre d'un vaste plan de restructuration.

Rustenburg en tête

"En conséquences des évolutions de notre marché, jusqu'à 14'000 emplois pourraient être affectés, dont 13'000 dans la région de Rustenburg", la ceinture de platine au nord-ouest de Johannesburg, a indiqué le numéro un mondial du platine dans un communiqué.

Le plan comprend la fermeture de quatre puits dans la région de Rustenburg et la vente d'une mine, détaille Amplats, ce qui réduirait sa production annuelle "d'environ 400'000 onces par an" pour aboutir à une fourchette allant de 2,1 à 2,3 millions d'onces.

Selon le géant minier, certains sites sud-africains sont non rentables "depuis un certain temps" déjà, essentiellement en raison de la mauvaise qualité du minerai et de la hausse des coûts.

Grèves peu déterminantes

Les conflits sociaux de septembre/octobre ont fait chuter la production de 306'000 onces, mais le CEO d'Amplats Chris Griffith a assuré mardi matin que la restructuration était de toute façon nécessaire.

"Les grèves ne sont pas la raison de la restructuration de la société", a-t-il dit sur la radio d'information 702.

Amplats va "essayer" de compenser les destructions d'emplois dans les mines par des créations dans les secteurs de "la construction de logements, de l'infrastructure et dans le développement de petites entreprises" liées à l'activité minière, ajoute le communiqué.

moha/agences

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Année noire pour les mines sud-africaines

Dans la foulée de la grève chez Lonmin, à Marikana, où 34 mineurs ont été abattus par la police en août, les autres grandes mines de la ceinture de platine de Rustenburg (nord) se sont peu à peu arrêtées en septembre et octobre, les mineurs réclamant de substantielles augmentations de salaire.

Les violences liées à ces conflits sociaux ont fait au total de 50 à 60 morts, dont un certain nombre dans des règlements de comptes entre partisans de syndicats rivaux.