Publié

UBS devra payer 44 millions après la condamnation du trader londonien

UBS a perdu deux milliards de dollars lors d'une opération non autorisée selon la banque. [Matt Dunham]
L'autorité de régulation britannique (FSA) a infligé une amende de 44,2 millions de francs à UBS. - [Matt Dunham]
L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers met en cause d'importantes lacunes de contrôle d'UBS dans le cas de l'ex-trader Adoboli à Londres. Le numéro un bancaire helvétique se voit amendé de 44,2 millions de francs.

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) estime que les transactions frauduleuses du trader Kweku Adoboli auraient été découvertes plus tôt sans les importantes lacunes de contrôle d'UBS à Londres. L'autorité de régulation britannique (FSA) a ordonné une amende de 29,7 millions de livres, soit 44,2 millions de francs.

La grande banque a bénéficié d'une réduction du montant de 30% car elle a accepté rapidement un accord avec la FSA. Sans cela l'amende aurait été de 42,4 millions de livres.

"Nous sommes heureux que ce chapitre soit clos", a indiqué UBS dans un communiqué. Elle se dit aussi satisfaite que la FINMA et la FSA aient reconnu les mesures qu'elles a prises depuis le début de l'affaire, en premier lieu les mesures disciplinaires prises à l'égard des collaborateurs qui n'avaient pas respecté les normes et les formations dispensés sur l'importance de la gestion du risque.

"Mauvais signaux"

La FINMA a indiqué dans un communiqué que "UBS a émis de mauvais signaux en accordant à un trader qui avait à l'évidence enfreint à plusieurs reprises des règles de compliance (bonne gouvernance) des boni et augmentations de salaires significatifs", indique la FINMA lundi dans un communiqué.

La grande banque l'a même accepté dans un programme de relève des cadres dirigeants. L'ex-trader d'UBS a été reconnu coupable le 20 novembre à Londres d'une fraude ayant coûté quelque 2,3 milliards de dollars au numéro un bancaire helvétique. Il a écopé d'une peine de sept ans de prison.

Autres mesures préventives

La FINMA a également prononcé lundi différentes mesures préventives à l'égard d'UBS jusqu'à nouvel ordre, suite à l'affaire Adoboli. La banque d'investissement d'UBS ne doit pas procéder à de nouvelles acquisitions.

En outre, "toute nouvelle initiative commerciale qu'UBS veut prendre dans la banque d'investissement et qui augmente vraisemblablement la complexité opérationnelle doit être au préalable acceptée par la FINMA", a indiqué lundi le gendarme financier.

Les actifs pondérés en fonction des risques de la banque d'investissement d'UBS sont soumis à une limite supérieure qui se réduira continuellement entre 2012 et 2015. Ceux de la succursale londonienne sont également soumis à une limite supérieure se réduisant au fil des années.

ats/aduc

Publié