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L'ONU prédit une hausse des prix alimentaires

Nous sommes loin de la crise de 2008. Parmi les éléments essentiels de stabilité, le directeur de la FAO évoque la stabilité des cours du riz et l'importance des stocks. [NOTIMEX/JUAN CARLOS ROJAS]
Pas encore la crise de 2008: parmi les éléments de stabilité, le directeur de la FAO évoque la stabilité des cours du riz et l'importance des stocks. - [NOTIMEX/JUAN CARLOS ROJAS]
Les prix agricoles vont rester élevés et connaître une grande volatilité selon le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Il a recommandé la constitution de stocks pouvant couvrir un mois des besoins de chaque pays.

Les prix agricoles "vont rester élevés et connaître une grande volatilité dans les dix années à venir", estime le directeur général de la FAO José Graziano da Silva qui recommande donc la constitution de stocks nationaux de produits alimentaires de base.

"Pour assurer sa sécurité alimentaire et faire face à des augmentations de prix, chaque pays devrait se doter de stocks couvrant entre une semaine et un mois de ses besoins", affirme le directeur de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un entretien au journal Le Monde, publié lundi.

Pas encore de crise comme en 2008

Malgré ce contexte difficile, M. Graziano da Silva considère que la situation actuelle est "totalement différente" de celle de 2007-08.

Parmi les éléments essentiels de stabilité, le directeur de l'organisation évoque la stabilité des cours du riz et l'importance des stocks. "Or les deux tiers des personnes dont la FAO pense qu'elles sont en situation d'insécurité alimentaire vivent en Asie et dépendent du riz pour leur alimentation", précise-t-il.

Coordination améliorée

Par ailleurs, M. Graziano da Silva estime que la coordination entre les principaux pays concernés s'est considérablement améliorée grâce à la mise en place du système d'information sur les marchés agricoles (AMIS), lancé sous la présidence française du G20, qui apporte de la transparence sur le fonctionnement des marchés.

Il rappelle d'ailleurs que les pays discutent actuellement de l'opportunité de convoquer le forum de réaction rapide.

"La première convocation de ce forum ne devra pas être interprétée comme un signe d'affolement, mais comme la volonté d'assurer une meilleure coordination", ajoute-t-il.

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