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L'USS dénonce la sous-enchère salariale dans l'horticulture

Le secteur de l'horticulture est particulièrement touché par la sous-enchère salariale, selon l'USS. [RIA Novosti - AFP - Alexey Kudenko]
L'USS dénonce la sous-enchère salariale dans l'horticulture / Le 12h30 / 4 min. / le 21 août 2012
L'Union syndicale suisse s’inquiète de la multiplication des cas de sous-enchère salariale depuis l’extension de la libre circulation des personnes à huit nouveaux membres de l’Union européenne. Elle dénonce tout particulièrement la situation dans l'horticulture.

L’Union syndicale suisse a lancé mardi matin à Berne son automne social en rappelant ses exigences en matière de mesures d’accompagnement de la libre circulation des personnes. La centrale syndicale s’inquiète de la multiplication des cas de sous-enchère salariale, surtout depuis l’extension de la libre circulation des personnes à huit nouveaux membres de l’Union européenne. L’USS illustre tout particulièrement son propos avec le cas de l’horticulture.

L'intervention de la centrale syndicale tombe alors que la commission compétente du Conseil des Etats abordera ce dossier à la fin du mois d’août. L’USS accuse même les cantons de tolérer la sous-enchère salariale, en fixant un salaire de référence trop bas pour définir ce qu'est un abus dans le domaine de l'horticulture.

Jusqu'à un tiers d'abus constatés

Le revenu mensuel de référence d’environ 3300 francs, choisi comme minimum dans de nombreux cantons, est jugé inférieur au niveau de la branche, ce qui, selon l’USS, permet de masquer de nombreux cas d’abus.

Ainsi dans les cantons de Bâle, où le salaire de référence est plus élevé lors des contrôles et plus proche de la réalité du marché, des abus ont été constatés dans un tiers des cas contrôlés, alors qu’en moyenne nationale on a relevé 11% d’infractions.

Pour le reste, l’USS a rappelé mardi matin son attachement à la responsabilité solidaire et a lancé un appel aux conseillers aux Etats qui se prononceront sur cette nouvelle mesure d’accompagnement cet automne.

Concrètement, il s’agit d’obliger une entreprise à porter la responsabilité du comportement de ses sous-traitants. Sur un chantier du secteur de la construction par exemple, une entreprise générale devra donc s’assurer que les plâtrier peintres ou encore que les plombiers présent soient payés aux standards suisse, et ne se livrent pas à du dumping salarial.

Romain Clivaz/oang

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