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Perte de 9 milliards de francs pour Tepco, l'opérateur de Fukushima

La compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), en voie de nationalisation, a annoncé une perte nette de 781,6 milliards de yens (9 milliards de francs) pour l'exercice 2011-2012. Ce résultat est à la conséquence de l'accident de Fukushima.

L'accident nucléaire de Fukushima coûte décidément très cher à son opérateur Tokyo Electric Power (Tepco): la compagnie japonaise annonce une nouvelle perte abyssale pour l'exercice écoulé achevé en mars: 781,6 milliards de yens, soit environ 9 milliards de francs.

En outre, Tepco indique s'attendre à un nouveau déficit net, estimé pour l'heure à 100 milliards de yens, pour l'année budgétaire entamée le 1er avril et qui se terminera le 31 mars 2013.

Soutien des pouvoirs publics

Le groupe est secouru par les pouvoirs publics en échange d'une promesse d'économies de 33 milliards d'euros en dix ans. Tepco, dont les 17 réacteurs nucléaires sont stoppés à cause du séisme de Niigata en 2007 et de l'accident nucléaire de Fukushima consécutif au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars 2011, est ruinée par les frais que cette situation occasionne.

Tepco avait déjà affiché une perte nette de plus de 13 milliards de francs l'année budgétaire précédente, déjà à cause de Fukushima.

La compagnie est non seulement contrainte d'indemniser plus d'un million et demi de victimes  et de procéder à des dépréciations massives d'actifs, mais aussi de continuer d'approvisionner l'est du Japon, dont la mégapole tokyoïte, en faisant tourner à plein régime ses centrales thermiques.

Nationalisation de fait

Tepco, qui a déjà bénéficié d'une aide substantielle de l'Etat de près de 19 milliards de francs, a besoin de davantage d'argent pour continuer de tourner et poursuivre les travaux de stabilisation puis de démantèlement du site.

Elle doit recevoir de nouveaux fonds prochainement via une augmentation de capitale souscrite par l'Etat qui deviendra ainsi majoritaire dans son tour de table, une nationalisation de facto même si le ministre de l'Industrie réfute ce terme.

ats/pym

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