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Enquête lancée contre Swatch Group

Les mouvements de la manufacture ETA sont au centre de l'affaire. [Sandro Campardo]
Les mouvements de la manufacture ETA sont au centre de l'affaire. - [Sandro Campardo]
La décision de Swatch Group annoncée en 2009 de cesser la livraison de mouvements mécaniques et d'assortiments aux clients tiers pose problème. La Commission de la concurrence a ouvert une enquête pour déterminer si l'arrêt des fournitures viole la loi sur les cartels.

Il s'agira notamment de vérifier s'il existe d'autres sources d'approvisionnement et à quel horizon temporel, a annoncé mercredi la Commission de la concurrence. Swatch Group est conscient du problème et a pris contact avec les autorités de concurrence.

La Comco a ordonné des mesures provisionnelles pour la durée de l'enquête sur la base d'un accord à l'amiable avec Swatch. Dans un premier temps, le groupe biennois devra livrer les clients tiers intégralement. En 2012, il pourra réduire les livraisons de mouvements mécaniques à 85% de la quantité achetée en 2010 et à 95% s'agissant des assortiments.

Solution à l'amiable

La filiale de Swatch ETA était déjà sous enquête depuis septembre 2009 concernant les mouvements mécaniques. La procédure est suspendue en raison de cette nouvelle enquête, qui risque d'influencer de manière significative la procédure contre ETA.

Swatch Group s'est dit prêt à trouver une solution à l'amiable au sens d'une réduction échelonnée des livraisons. Dans un communiqué, le numéro un mondial de l'horlogerie précise que cela serait "dans l'intérêt de l'ensemble de l'industrie horlogère".

La décision de Swatch Group avait fait l'effet d'une bombe dans le secteur de l'horlogerie, alors touché de plein fouet par la crise. Feu Nicolas Hayek, alors président du géant horloger, se disait alors conscient que cette mesure menacerait l'activité de nombreux horlogers. Mais "tous disent être capables de produire seuls. A qui la faute? Swatch Group ne cesse d'investir dans son outil de production, alors que la majorité des autres horlogers se servent chez nous comme dans un supermarché et investissent en publicité", tonnait le patriarche de l'entreprise biennoise.

agences/cab

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