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Nestlé et ses concurrents dans le collimateur du gendarme américain de la concurrence

Le siège de Nestlé à Vevey (VD) [Gaetan Bally - KEYSTONE]
Nestlé et des concurrents dans le collimateur du gendarme américain de la concurrence / La Matinale / 1 min. / le 25 mai 2023
Le géant agroalimentaire Nestlé et plusieurs de ses concurrents sont dans le collimateur du gendarme américain de la concurrence. Une enquête a été ouverte pour savoir si ces entreprises se sont entendues pour se répartir les différents marchés pour leur lait maternel.

Dans un article publié mercredi, le Wall Street Journal met en lumière des documents dévoilés sur le site de la Commission fédérale du commerce (FTC). L'autorité en matière de concurrence y explique qu'elle cherche à déterminer si les fabricants d'alimentation pour nourrissons "ont conclu des ententes ou des accords avec d'autres acteurs lors d'appels d'offres publics".

Il s'agit principalement de contrats dans le cadre du "Programme de distribution de lait en poudre pour les femmes, les nourrissons et les enfants" (WIC). Celui-ci permet à des familles à faibles revenus d'obtenir des aliments pour nourrissons et d'autres aliments nutritifs. Le gouvernement américain y consacre environ 6 milliards de dollars par an et chaque Etat choisit un fournisseur exclusif de préparations pour nourrissons en échange de réductions de prix.

Nestlé a conclu des contrats dans six Etats

Selon l'article, les contrats sont lucratifs pour les fabricants car ils permettent de gagner des parts de marché significatives dans certains Etats, les détaillants étant obligés de proposer les produits à la vente. Selon les données disponibles, Nestlé a conclu des contrats dans six Etats pour ses aliments pour bébés Gerber dans le cadre du programme WIC.

En janvier, la FTC avait déjà demandé à Abbott, numéro un des préparations pour bébés aux Etats-Unis, de lui fournir des informations pour l'enquête, selon les indications de l'entreprise. Nestlé a confirmé au Wall Street Journal avoir reçu une demande d'information de la FTC. Cette dernière chercherait cependant à déterminer si une éventuelle entente a été conclue au-delà du seul programme WIC.

ats/fgn

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