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Après le sauvetage par la BNS, la presse attend Credit Suisse au tournant

La revue des Unes. [RTS]
La revue des Unes - Par Valérie Droux / La revue de presse / 4 min. / le 17 mars 2023
Bien qu'elle juge le prêt accordé à Credit Suisse par la BNS nécessaire, la presse ne se montre pas tendre avec la banque zurichoise, ses responsables essuyant la plupart des critiques. Le numéro deux bancaire suisse doit désormais reconquérir la confiance rompue, lit-on dans les journaux.

"La confiance ne s'achète pas comme un titre coté en Bourse", image le rédacteur en chef adjoint de La Liberté, Pierre-André Sieber vendredi dans son éditorial. Le numéro deux bancaire suisse doit tirer la leçon du véritable sinistre qui a failli l'emporter, ajoute-t-il. Car il ne pourra pas être "perfusé à vie" par la Banque nationale suisse (BNS) ni devenir un établissement d'Etat.

La banque zurichoise se trouve dans une "crise de confiance qui menace son existence et qu'elle alimente elle-même par une communication peu crédible", renchérissent les titres alémaniques du groupe Tamedia. Le prêt était nécessaire, mais une politique plus stricte doit désormais être mise en place.

Pour Frédéric Leliève dans l'éditorial de l'Agefi, "c'est un double échec: on n'a pas tiré les leçons de 2008: une banque trop grande pour faire faillite a de nouveau dû être sauvée. L'autre échec, c'est le dégât d'image pour la place financière suisse".

"Pas de plans concrets"

La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) mentionne elle la série de "scandales et de situations embarrassantes" qui a écorché la confiance en l'institution au fil des années. Pour changer la donne, une figure capable de redonner foi en un tournant positif est nécessaire, précise le journal, taclant au passage le président du conseil d'administration Axel Lehmann et le directeur général de la banque Ulrich Körner.

Une vision partagée par le Blick. "Se présenter clairement, faire preuve de leadership, prendre ses responsabilités: c'est le minimum que l'on attend d'eux", commente le média alémanique. Mais les deux hommes n'apportent pas "de plans concrets sur la manière dont les fortunes perdues devraient un jour revenir au Credit Suisse".

La Suisse serait tout simplement "stupide" de laisser tomber une banque dont le terme "Suisse" apparaît dans son nom, jugent les titres du groupe alémanique CH Media. Ils regrettent toutefois qu'une intervention de la BNS ait été nécessaire. Une reprise de Credit Suisse par UBS, "en parfaite santé", aurait fait plus de sens à leurs yeux.

>> Relire : L'action Credit Suisse termine en hausse de 19%, après le soutien de la BNS

ats/lan

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