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L'importance du 2e pilier est sous-estimée par les Suisses, selon une étude

Deux retraités sur un banc (image d'illustration). [Keystone - Stephan Scheuer]
Les Suisses sous-estiment l’importance de leur deuxième pilier, constate une enquête / Le 12h30 / 1 min. / le 26 mai 2022
Les Suisses sous-estiment l’importance de leur caisse de pension, le fameux 2e pilier, selon une enquête publiée récemment par la fondation de prévoyance Vita et Zurich Assurance.

Pour de nombreux sondés, l’AVS, le premier pilier, pèse plus lourd que le deuxième dans les revenus à la retraite. Alors que le capital de prévoyance professionnelle est aujourd’hui prépondérant, l'étude prône une prise de conscience.

Le deuxième pilier doit être plus visible, selon l’étude. Il faut dire qu’en Suisse, par rapport à d’autres pays, l’information aux assurés est assez rudimentaire et souvent limitée au décompte annuel de la caisse de pension.

Des possibilités de flexibilisation

Pour Jérôme Cosandey, directeur romand du laboratoire d’idées Avenir Suisse interrogé jeudi dans le 12h30, la balle est d’abord dans le camp des institutions de prévoyance: "Les caisses de pension ou les assurances en général peuvent mieux informer les assurés, leur rappeler aussi les possibilités de prendre influence sur leur 2e pilier, d’utiliser des rachats, d’utiliser l’argent pour acquérir un bien immobilier, pour se mettre à son compte."

Cet expert estime qu'il existe beaucoup de possibilités de flexibilisation dans le système qui permettent de rappeler aux assurés que "cet argent n'est pas l’argent de l’Etat, mais c’est bien leurs économies qu’ils accumulent jusqu’au départ à la retraite".

Appel aux employeurs

Beaucoup de spécialistes voient un problème de confiance derrière ce déficit de conscience. Les gens ont l’impression de payer pour s’entendre dire que les rentes n’arrêtent pas de baisser, dénonce Aldo Ferrari.

Le syndicaliste d’Unia renvoie la balle aux employeurs: "Lorsqu’il y a des difficultés, il faut faire appel à la composante de solidarité et cela veut dire que les employeurs doivent aussi participer au financement du maintien de l’équilibre. Ça n’a pas été le cas depuis que le peuple a voté contre la baisse du taux de conversion. Ce sont les assurés qui ont payé la facture et il faut réintroduire cet aspect-là. Mais évidemment, ce sont des discussions qui ne sont pas simples."

Le Conseil des Etats s'apprête justement à se pencher sur la réforme visant à renforcer la prévoyance professionnelle.

>> Réécouter le guichet d'On en parle sur la prévoyance professionnelle :

Un homme en costume sur une échelle regarde l'horizon au dessus d'une mer de billets. [Depositphotos - SergeyNivens]Depositphotos - SergeyNivens
Guichet: la prévoyance professionnelle / On en parle / 42 min. / le 26 avril 2022

Guillaume Meyer/boi

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