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Guéris du Covid, les parcs de loisirs repartent pour un tour

De nombreux parcs de loisirs sont apparus ces dernières années en Suisse. Un secteur d'activité qui suscite l'intérêt des investisseurs
De nombreux parcs de loisirs sont apparus ces dernières années en Suisse. Un secteur d'activité qui attire les investisseurs / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 3 min. / le 9 mai 2022
Spéléologie en salle, duel d'escalade, univers dédié au chocolat... En Suisse, les parcs d'attractions surfent sur un renouveau post-Covid et investissent pour séduire une nouvelle clientèle. Ils se sont fédérés au sein d'une association pour que leurs besoins soient davantage entendus.

Après deux ans de frustrations dues à la pandémie de Covid-19 et alors que certains pays commencent à peine à rouvrir leurs portes au tourisme, l'engouement pour les parcs d'attractions est déjà revenu. En pleine croissance, le secteur investit des milliards pour se développer.

En Allemagne, Europa-Park, l'un des sites les plus visités par les Romands, signale par exemple avoir noté, lors des dernières vacances de Pâques, des niveaux de fréquentation supérieurs à ceux observés en 2019, avec quelque 30'000 visiteurs certains jours.

L'autre grand parc d'attractions du continent, Disneyland Paris, suit le même mouvement. L'antenne parisienne du géant américain de l'animation et ses 9 millions de visiteurs annuels réalise d'ailleurs le plus grand plan d'investissements de son histoire, avec 2 milliards de francs qui serviront à la création de trois nouvelles zones thématiques consacrées aux univers de Star Wars, de Marvel et de la Reine des neiges.

>> Voir le reportage à Europa-Park :

Le secteur des parcs d'attractions est en plein renouveau après deux ans de pandémie. Reportage à Europa-Park
Le secteur des parcs d'attractions est en plein renouveau après deux ans de pandémie. Reportage à Europa-Park / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 6 min. / le 9 mai 2022

Méconnu des organismes bancaires

En Suisse, les parcs n'ont pas ce gigantisme, notamment à cause du prix du mètre carré extrêmement onéreux. Mais le secteur se développe tout de même avec des parcs plus petits. Le dernier en date, Fun Planet Kids, vient d'ouvrir à Rennaz, dans le Chablais vaudois. Il propose entre autres une reconstitution indoor de spéléologie pour les enfants, ou encore des concours de vitesse sur un mur d'escalade, le tout pour un investissement de 18 millions de francs.

"Ca n'a pas été facile de trouver les fonds, et encore moins en période de Covid", a expliqué lundi dans l'émission TTC de la RTS le directeur général du groupe FunPlanet Anthony Heim. "Le secteur du loisirs reste assez méconnu des organismes bancaires. C'est un marché somme toute encore assez amateur", note-t-il.

Un milliard de chiffre d'affaires annuel

Trouver l'investissement de base constitue donc le principal frein. Mais une fois que le succès est au rendez-vous, les gains peuvent être importants. Au point d'en faire la nouvelle poule aux oeufs d'or du monde post-Covid? Le succès d'Alaïa Bay, site artificiel de surf ouvert près de Sion, ou le grand nombre de projets dans les cartons en Suisse pourraient le laisser penser. Dans le canton de Fribourg, Broc (FR) mise par exemple sur un parc à thème consacré au chocolat pour 80 millions de francs.

>> Lire aussi : Un parc du chocolat à 80 millions de francs prévu fin 2025 à Broc (FR)

Au total, la Suisse compte environ 200 parcs de loisirs sur son territoire. Ils réalisent ensemble un chiffre d'affaires annuel estimé à un milliard de francs.

La journaliste Alice Inhofer évoque l'attachement des Suisses à Dysneyland Paris, qui investit lui aussi à grands frais dans son expansion
La journaliste Alice Inhofer évoque l'attachement des Suisses à Dysneyland Paris, qui investit lui aussi à grands frais dans son expansion / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 1 min. / le 9 mai 2022

Sujet TV: Aline Inhofer
Adaptation web: Vincent Cherpillod

>> Les précisions d'Aline Inhofer:

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Une faîtière pour défendre les intérêts des parcs

Depuis l'été dernier, le petit monde des parcs de loisirs suisses se professionnalise. Plusieurs directeurs de sites ont créé la Fédération suisse des sites de loisirs pour mieux faire connaître ce secteur "souvent noyé dans plein d'autres activités", constate dans TTC Sonia Barberet-Girardin, secrétaire de cette nouvelle faîtière.

"On a vu pendant le Covid qu'il est dur de se faire entendre quand on est tout seul. C'est très intéressant de retrouver d'autres confrères dans le loisir", relève Benoît Eberlé, qui souhaite rejoindre l'association avec son entreprise TrapGame et sa dizaine d'Escape Room en Valais. "Rien de tel que d'échanger dans le même secteur d'activité pour trouver des solutions, échanger sur des choses qui peuvent optimiser notre fonctionnement", abonde Sonia Vandenabeele, la directrice d'Aquaparc au Bouveret.