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Pas de fléchissement en vue pour les prix de l'immobilier en Suisse

Une vue aérienne de la ville de Genève. [Keystone - Leandre Duggan]
Pas de fléchissement en vue pour les prix de l'immobilier en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 5 janvier 2022
Les prix de l'immobilier en Suisse ne cessent de grimper. Entre la croissance constante de la population et les taux d'intérêt historiquement bas, la tendance n'est pas près de s'inverser. Cela vaut autant pour les villas que pour les appartements.

Il faut désormais compter 7200 francs par m2 en moyenne pour une villa, contre 6700 il y a une année, soit une augmentation de près de 7%. Le prix des appartements ont même davantage augmenté, selon la plateforme Immoscout24 et la société de conseil Cifi.

Selon Roxane Montagner, responsable pour la Suisse romande de la société Cifi, la tendance n'est pas près de s'inverser.

"Tant qu'il y a beaucoup de demande et peu d'offre - on sait que le territoire suisse n'est pas extensible à l'infini - il y aura toujours une hausse des prix", explique-t-elle dans La Matinale.

"Même en temps de crise, lors de la pandémie, la population suisse continue de croître à hauteur de 60'000 personnes par an, et il faut loger toute cette nouvelle population", poursuit Roxane Montagner.

Le rôle des taux d'intérêt

Les taux d'intérêt représentent également un critère déterminant pour les prix de l'immobilier. Tant qu'ils se maintiennent à des niveaux très bas, devenir propriétaire est beaucoup plus avantageux qu'être locataire.

Cela vient gonfler la demande, selon Jean-Paul Jeckelmann, responsable des investissements à la banque Bonhôte.

"Aujourd'hui, vous pouvez emprunter à dix ans à des taux qui sont autour de 1%, ce qui est historiquement très bas, surtout avec une inflation qui est à peu près à ce niveau-là", constate-t-il.

"On peut estimer qu'avec des taux qui se rapprocheraient des 2%, le marché immobilier réagirait bien différemment, puisque ça créerait une charge d'intérêt deux fois plus importante pour les investisseurs."

Pour l'heure, une remontée des taux à court terme paraît peu plausible. Cela signifie que les prix de l'immobilier ne sont pas près de fléchir.

Cléa Favre/asch

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