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La Poste intègre Epsilon à ses deux autres filiales de distribution

Epsilon est notamment spécialisé dans la distribution matinale de journaux. [Image d'illustration] [Keystone/Ti-Press - Francesca Agosta]
La Poste intègre Epsilon à ses deux autres filiales de distribution / La Matinale / 1 min. / le 7 juillet 2021
La Poste procède à des remaniements au sein de ses filiales de distribution. Epsilon SA sera intégrée d'ici 2022 à Presto Presse-Vertriebs AG et à Direct Mail Company AG (DMC) pour des raisons économiques.

Déficitaire, Epsilon n'arrive pas à tirer son épingle du jeu dans le contexte difficile que traverse actuellement le secteur de la publicité et des médias, indique La Poste mardi dans un communiqué. Un contexte économique encore accentué par le Covid-19: le nombre d'envois publicitaires distribués par le géant jaune a reculé en 2020 de près de 14% par rapport à 2019, précise-t-elle.

La fusion permettra de réduire les coûts administratifs et structurels mais aussi de préserver les emplois dans le secteur de la distribution. S'il sera "inévitable" de supprimer des postes dans les fonctions de gestion et administratives, La Poste entend faire en sorte que la plupart des quelque 580 employés concernés se voient proposer un contrat dans l'une des deux autres filiales.

Procédure de consultation

Le groupe Presto est spécialisé dans la distribution matinale aux ménages de journaux et de périodiques en abonnement tandis que DMC effectue la distribution d'envois non adressés comme la publicité, les flyers et les prospectus. Détenue à 100% par La Poste, Epsilon combine ces deux activités, en distribuant des journaux et des envois publicitaires dans les cantons de Genève, de Vaud et de Fribourg.

En contact avec ses partenaires sociaux, le géant jaune débutera cette année encore une procédure de consultation auprès du personnel de l'entreprise sise à Genève. Il dit en outre s'engager pour une CCT sectorielle globale sur le marché publicitaire. Et de préciser que la question des bas salaires, récemment médiatisée, n'est pas concernée par la fusion.

>> Lire aussi : Une filiale de la Poste pointée du doigt pour ses bas salaires

"Pas d'amélioration des conditions de travail"

Dominique Gigon, responsable romand du syndicat Syndicom n'est toutefois pas convaincu par cette fusion. Il explique dans La Matinale que cela ne mènera pas à une augmentation des salaires, actuellement à 17,44 francs de l'heure.

"En fusionnant avec l'entreprise DMC qui fait exactement le même travail en Suisse allemande, il n'y a pas d'augmentation de salaire. DMC est aussi à 17,44 francs de l'heure, et il n'y a surtout pas de convention collective. On n'est pas du tout dans une amélioration des conditions de travail pour ces gens."

asch avec ats

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